Economie

La BAD finance la modernisation des infrastructures routières en Tunisie

Dans un communiqué daté du lundi 6 janvier 2025, la Banque africaine de développement (BAD) a annoncé l’octroi d’un prêt de 80,16 millions d’euros, soit environ 264,94 millions de dinars tunisiens, à la Tunisie. Ce financement vise à mettre en œuvre la troisième phase du Programme de modernisation des infrastructures routières.Le projet, approuvé par le Conseil d’administration de la BAD le 9 décembre dernier, représente un coût total de 86,21 millions d’euros (environ 284,93 millions de dinars). Il est cofinancé par la BAD à hauteur de 80,16 millions d’euros (92,98 % du coût total) et par une contribution du gouvernement tunisien de 6,05 millions d’euros. Ce projet comprend le renforcement de 188,9 kilomètres de routes classées dans sept gouvernorats : Kef, Kasserine, Sousse, Sfax, Kairouan, Siliana et Gafsa. Ces régions, malgré leurs nombreuses potentialités, souffrent de problèmes de transport dus à la dégradation du réseau routier.

L’intervention de la BAD permettra d’améliorer la qualité du réseau routier en Tunisie et les conditions de circulation pour les usagers dans les zones ciblées. Elle contribuera également à établir un système de transport efficace et durable pour soutenir la croissance économique et faciliter le déplacement des biens et des personnes.

Le secteur des transports joue un rôle crucial dans l’économie tunisienne, représentant environ 5 % du PIB et générant environ 160 000 emplois directs et indirects. Le projet sera exécuté entre 2025 et 2030 et s’inscrit dans la continuité des deux phases précédentes du programme.

« Au cours des dix dernières années, la Banque africaine de développement a contribué à rénover et moderniser environ 4 000 kilomètres de routes et à construire plusieurs ouvrages d’art en Tunisie. Ces interventions ont significativement amélioré le niveau de service du réseau routier en sécurisant divers itinéraires et en facilitant l’accès aux centres socio-économiques », a déclaré Solomon Quaynor, vice-président du Groupe BAD chargé du secteur privé, des infrastructures et de l’industrialisation.

Il a ajouté que l’intervention de la Banque bénéficiera également aux micro-entreprises d’entretien routier, permettant ainsi la pérennisation des infrastructures tout en créant des opportunités pour les entrepreneurs. De plus, cette opération améliorera l’accès aux régions à forte valeur ajoutée agricole, contribuant ainsi à la sécurité alimentaire en Tunisie grâce au développement des chaînes de valeur soutenues par le secteur privé.

Le projet prévoit également la mise à niveau des tronçons reliant les régions frontalières tunisiennes à l’Algérie. Cela favorisera un meilleur équilibre régional en matière d’infrastructures routières dans les zones défavorisées. En outre, il devrait contribuer à réduire le chômage des jeunes grâce à la création d’emplois liés à l’entretien du réseau routier, atténuant ainsi la pauvreté dans les zones vulnérables.

Ce projet s’inscrit dans le cadre des « High5 », les cinq priorités opérationnelles de la stratégie décennale 2024-2033 de la Banque : « intégrer l’Afrique » et « améliorer la qualité de vie des populations en Afrique », contribuant ainsi à réaliser la vision d’une Afrique prospère, inclusive et résiliente.

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