Mark Zuckerberg propose des clones d’IA pour soulager les créateurs de contenu
Les créateurs de contenu, accaparés par la création de nouveaux matériaux, consacrent plus de 20 heures par semaine à leurs tâches, laissant peu de temps pour interagir avec leurs audiences. Face à ce constat, Mark Zuckerberg, PDG de Meta, propose une solution innovante basée sur l’intelligence artificielle (IA).
Lors d’une interview avec Rowan Cheung, une personnalité de l’internet, Zuckerberg a exposé une vision futuriste où les créateurs pourraient utiliser des clones d’IA pour gérer leur engagement communautaire. Ces bots, conçus pour capturer la personnalité et les objectifs commerciaux des créateurs, permettraient de libérer du temps précieux pour des tâches plus stratégiques. En intégrant leurs informations des réseaux sociaux, ces systèmes refléteraient fidèlement les valeurs des créateurs et permettraient aux fans d’interagir avec eux de manière nouvelle et interactive.
Cette perspective s’inscrit dans une tendance techno-optimiste qui voit l’IA comme un levier pour amplifier l’impact individuel ou organisationnel. Google, par exemple, explore également des outils propulsés par l’IA pour les créateurs. Cependant, une interrogation demeure : la productivité améliorée par l’IA peut-elle préserver l’authenticité chère aux audiences des créateurs?
L’argument de Zuckerberg est toutefois terni par les débuts chaotiques des bots IA de Meta. Déployés dans le cadre de l’initiative Meta AI, ces bots ont rapidement montré des faiblesses, notamment des hallucinations. L’Associated Press a rapporté des incidents où des bots intervenaient de manière inappropriée dans des conversations, comme prétendre avoir un enfant dans un groupe Facebook ou offrir des objets inexistants dans des forums d’échange. Ces dysfonctionnements mettent en lumière les défis de l’IA générative actuelle.
Malgré les progrès annoncés par Meta, notamment avec le modèle Llama 3.1, les problèmes d’hallucinations et d’erreurs de raisonnement persistent. Zuckerberg admet que l’entreprise doit atténuer ces préoccupations et gagner la confiance des utilisateurs sur le long terme. Certaines pratiques de formation de l’IA de Meta ont même conduit certains créateurs à s’éloigner de ses plateformes, soulignant la nécessité d’une meilleure gestion de ces technologies.
Pour conclure, bien que les clones d’IA puissent offrir des avantages significatifs en termes de productivité, ils soulèvent des questions cruciales sur l’authenticité et la confiance. Meta devra surmonter ces défis pour concrétiser la vision de Zuckerberg et convaincre les créateurs et leurs audiences des bénéfices potentiels de cette technologie.