Lifestyle

Chiara Ferragni : Éthique et influence numérique

Les influenceurs, en quête de monétisation de leur audience, font face à des tentations et des défis éthiques considérables. La pression de générer des revenus substantiels peut les pousser à exagérer les avantages de produits ou à minimiser leurs défauts. Malgré l’existence de lois, la régulation des activités des influenceurs est souvent moins rigoureuse que celle des médias traditionnels, ce qui permet des pratiques commerciales trompeuses, comme la non-divulgation de partenariats sponsorisés.

L’éthique et la transparence sont essentielles pour maintenir la confiance de l’audience, mais certains influenceurs négligent ces aspects, trompant leurs followers sur la nature commerciale de leurs recommandations. Cette influence, particulièrement sur les jeunes et impressionnables consommateurs, peut avoir des conséquences financières et émotionnelles négatives, comme le démontre le récent scandale impliquant Chiara Ferragni.

Révélée en 2009 grâce à son blog de mode « The Blonde Salad », Chiara Ferragni a construit un empire multimillionnaire, lançant sa propre collection de chaussures en 2015 et collaborant avec des marques prestigieuses comme Dior et Chanel. Cependant, en fin 2023, elle a été condamnée à une amende de plus d’un million d’euros par l’autorité de la concurrence italienne pour pratiques commerciales trompeuses.

L’amende découle d’une campagne publicitaire concernant la vente de brioches de Noël (Pandoro) en partenariat avec la marque Balocco, où Ferragni aurait laissé entendre qu’une partie des recettes serait reversée à l’hôpital Regina Margherita de Turin pour soutenir des enfants atteints de cancer des os. En réalité, bien que la campagne ait généré plus d’un million d’euros, Balocco n’a fait un don de seulement 50.000 euros, bien avant le début de la campagne.

Ce scandale a eu un impact significatif sur la carrière de Ferragni, notamment en entraînant sa non-reconduction au conseil d’administration du groupe de mode italien Tod’s, où elle avait été nommée en avril 2021.

Sa nomination avait initialement fait grimper le titre de l’entreprise à la Bourse de Milan. Malgré le soutien de Diego Della Valle, PDG de Tod’s, qui a souligné ses contributions caritatives, l’image de Ferragni a été ternie. Ce récent scandale souligne les défis et les responsabilités associés à l’influence numérique, mettant en évidence la nécessité de plus de transparence dans les pratiques commerciales et philanthropiques des figures publiques.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *