Economie

Voici pourquoi la Tunisie doit être votre destination d’affaires privilégiée

Maître Mohamed Chorfi – Avocat d’affaires

1. Accès Clé à de Multiples Marchés

La Tunisie est une porte d’entrée non seulement vers l’Afrique du Nord, mais aussi vers les pays africains francophones, qui représentent 59 % des 300 millions de francophones dans le monde.

2. Accords Commerciaux Stratégiques

La Tunisie a conclu de nombreux accords commerciaux bilatéraux et multilatéraux, renforçant ainsi sa position sur les marchés internationaux et régionaux. (UE, COMESA, AZLECAF…)

3. Main-d’œuvre Hautement Qualifiée et Compétitive

La Tunisie dispose d’un vivier de talents multilingues, maîtrisant l’arabe, le français et l’anglais.

  • Plus de 65 000 nouveaux diplômés chaque année, dont 35 % spécialisés dans des domaines à forte demande comme l’informatique, l’ingénierie et la technologie.
  • Un pôle d’emploi regroupant plus de 400 000 postes au sein de 4 000+ entreprises internationales.

4. Expansion Rentable et Efficace

  • La Tunisie propose des coûts de main-d’œuvre compétitifs tout en garantissant un haut niveau de compétence et d’expertise.

Les réformes économiques en Tunisie (2024-2026) et les opportunités pour les entreprises allemandes

La Tunisie, en pleine mutation économique, a mis en place plusieurs réformes majeures entre 2024 et 2026 pour améliorer son climat des affaires. Ces mesures visent à moderniser le cadre réglementaire, renforcer l’attractivité du pays et encourager les investissements étrangers.

1. Réforme du Code du Commerce : Le chèque, un moyen de paiement et non de garantie

La loi n°41-2024 adoptée en août 2024 modifie en profondeur le statut du chèque en Tunisie. Voici les principales mesures :

  • Interdiction des chèques de garantie : Leur utilisation est criminalisée afin de limiter les abus et de préserver la fluidité des transactions.
  • Dépénalisation partielle des chèques sans provision : Pour les montants inférieurs à 5 000 dinars, l’infraction est traitée via des sanctions financières plutôt que pénales.
  • Mise en place d’une plateforme numérique : Gérée par la Banque Centrale, elle permet de vérifier instantanément la provision d’un chèque.

2. Réforme du Code du Travail : Priorité au CDI et suppression de la sous-traitance

Cette réforme vise à renforcer la stabilité de l’emploi en modifiant les règles de travail :

  • Restriction des contrats à durée déterminée (CDD) : Ils ne sont désormais autorisés que dans trois cas : hausse temporaire d’activité, remplacement d’un employé, ou travaux saisonniers.
  • Reconnaissance du CDI comme norme : Un employé sous CDD pendant quatre ans consécutifs est automatiquement titularisé.
  • Interdiction de la sous-traitance de main-d’œuvre : Les entreprises doivent recruter directement leurs employés, garantissant ainsi leurs droits et sécurités sociales.

3. Projet de Code des Changes et mesures de relance économique

Pour améliorer l’environnement financier et attirer les investisseurs étrangers, la Tunisie a prévu une réforme du Code des Changes :

  • Libéralisation progressive des mouvements de capitaux : L’objectif est de faciliter les transferts de fonds pour les entreprises internationales.
  • Simplification des procédures de change : Une digitalisation accrue des transactions vise à réduire la bureaucratie et accélérer les opérations bancaires.

Avec ces réformes, la Tunisie renforce son attractivité pour les investisseurs étrangers. Le pays offre :

  • Un cadre réglementaire modernisé et plus sécurisé pour les transactions et les relations de travail.
  • Une main-d’œuvre qualifiée et compétitive à des coûts avantageux.
  • Une localisation stratégique entre l’Europe, l’Afrique et le Moyen-Orient.
  • Des avantages fiscaux et incitations à l’investissement grâce à la loi de l’Investissement de 2016.

Malgré ces avancées, des défis subsistent. Voici les principales erreurs à éviter :

  • Sous-estimer la complexité administrative : Il est crucial d’avoir un bon accompagnement juridique pour naviguer dans les réglementations locales.
  • Ignorer l’importance des relations locales : Un partenariat avec des entreprises tunisiennes facilite l’implantation et la compréhension du marché.

Les réformes engagées par la Tunisie entre 2024 et 2026 ouvrent des perspectives intéressantes pour les entreprises étrangères. En anticipant les défis et en s’adaptant au cadre réglementaire et économique local, les investisseurs peuvent tirer parti d’un environnement d’affaires en pleine transformation, offrant de nouvelles opportunités de croissance et de partenariat.

Mohamed Chorfi 

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