Une soirée émouvante: « Nawbet Gharam » en hommage à Yasser Jradi
La 58e édition du Festival International de Carthage a débuté sur une note particulièrement émotive le lundi 12 août 2024, avec un hommage poignant à l’artiste Yasser Jradi, décédé le même jour. La soirée a été marquée par une projection de séquences où Yasser partageait sa passion pour la vie et la musique, chantant l’amour avec une intensité qui a touché le cœur du public.
Un Hommage Touchant
Le public, réuni au Théâtre Romain, a partagé la douleur de cette perte, se remémorant les contributions significatives de Yasser Jradi à la scène musicale tunisienne. Les images de l’artiste, accompagné de ses réflexions sur l’amour et l’art, ont créé une atmosphère de recueillement et de célébration de son héritage.
« Nawbet Gharam » : Une Épopée d’Amour
La soirée a ensuite laissé place à la comédie musicale « Nawbet Gharam« , dirigée par le compositeur Mohamed Ali Kammoun et orchestrée par le maestro Mohamed Bouslama. Pendant près de deux heures et demie, le public a été transporté dans une valse poétique, chorégraphique et musicale, explorant les thèmes de l’amour, des rêves et des souvenirs.
Avec la participation de près de 150 artistes, dont le duo Meriem Othmani et Oussema Nebli, la représentation a captivé les spectateurs grâce à des performances vibrantes et émouvantes. Le scénario, écrit par Amal Chekili, s’inspire d’un poème du regretté Nourredine Samoud, rendant ainsi hommage à la richesse de la poésie tunisienne.
Une Scénographie Éblouissante
La mise en scène de Walid Ayadi et la scénographie de Bilel Ben Romdhane ont parfaitement complété les performances, créant un cadre visuel enchanteur. Le spectacle a mêlé théâtre, narration, chant, musique et danse, offrant une expérience immersive au public.
Les mélodies variées, allant du folklore au jazz, ont été interprétées par un orchestre philharmonique de près de quarante musiciens, jouant des morceaux emblématiques tels que « Nghanni » (Je chante) et « Tfakkarni » (Souviens-toi de moi). Ces compositions ont résonné avec l’histoire d’Amor, le fou amoureux de Nejma, ajoutant une profondeur émotionnelle à la performance.
La soirée du 12 août au Festival International de Carthage a été un véritable hommage à l’amour et à la vie, tout en célébrant la mémoire de Yasser Jradi. « Nawbet Gharam » a su capturer l’essence de l’art tunisien, mêlant tradition et modernité, et rappelant à tous que l’amour, même dans la douleur, reste une source d’inspiration infinie.
Ce festival continue de briller comme un phare de la culture tunisienne, rassemblant les artistes et le public dans une communion d’émotions et de créativité.