Taieb Bayahi : L’entreprise doit être non pas uniquement citoyenne mais également République

Lors de son intervention à la 35^ème édition des journées de l’Entreprise, le président de l’Institut Arabe des Chefs d’Entreprises (IACE), Taieb Bayahi, a fait informer que “l’année 2021, aura été une année très particulière dans l’histoire récente de la Tunisie.Elle retiendra cette année comme étant celle après laquelle se seront passées dix ans après la révolution d’un certain 14 janvier 2011 sans mettre fin à un régime autoritaire de 23 ans”.

Il a également ajouté que « Elle marque également une étape après dix ans d’errements politiques conduit par une classe dirigeante sans vision pour le pays, préoccupée par ses seuls intérêts et ses petits arrangements individuels. Elle aura été l’année où la crise politique et économique, aura atteint son paroxysme à un certain 25 juillet 2021, le jour même où la Tunisie fêté son indépendance ».

Taieb Bayahi a critiqué aussi la révolution par « un legs peu enviable » qui a engendré la situation désastreuse des finances publiques et de leur déficit, surendettement de l’Etat, situation alarmante des Entreprises publiques, et le niveau très insuffisant de l’investissement privé. Tout en précisant que « La liste est encore  longue et elle est exactement  la même  que celle que j’énumérai  déjà en 2019 lors de la 34^èmesession de ces mêmes journées avec encore beaucoup  plus de gravité  et de profondeur ».

En outre, il a indiqué que le thème de ces journées « La Reconstruction Commune, de l’Entreprise et de la République » signifie des réformes politiques et institutionnelles profondes, qui deviennent plus qu’urgente et qui ne peuvent se réaliser sans stabilité économique.

M. Taieb Bayahi a fait rappeler que le premier panel de jeudi 9 décembre 2021, était l’occasion d’échanger non seulement sur cette situation difficile des finances publiques et qui n’est pas sans conséquences sur les entreprises, dont ils sont particulièrement conscients. Mais aussi l’occasion d’assurer un environnement propice des affaires.Ceséchanges étaient un véritable partage de vue et de vision qui permettra de promouvoir ce que nous voulons appeler l’entreprise républicaine.

Le président de l’IACE, Taieb Bayahi, a achevé son discours par un verset du Coran « Permettez-moi, enfin, de vous  réciter  un  verset  du Coran, que je trouve particulièrement  inspirant : « و قل أعملوا فسيرى الله عملكم و رسوله و المؤمنون ».

Najeh Kharrez