Secteur bancaire : deux jours de grève, et après ?
Les salariés du secteur bancaire tunisien sont appelés à observer une grève nationale les 3 et 4 novembre prochains. La décision, officialisée ce jeudi par l’Union générale des banques, fait suite à l’échec répété des négociations sociales et à la violation des droits syndicaux, selon la fédération.
Un conflit social aux racines profondes
La colère des employés et de leurs représentants trouve son origine dans deux griefs majeurs. Le premier concerne le pouvoir d’achat du personnel, que les syndicats estiment sévèrement impacté par les répercussions de la loi de finances 2025, sans qu’une compensation satisfaisante n’ait été actée.
Le second point de friction réside dans la non-application, aux agents bancaires, de l’article 412, paragraphe 3, du Code de commerce tunisien. Ce blocage persistant a conduit la fédération à opter pour la motion forte d’un arrêt de travail de deux jours.
Mobilisation générale et rassemblement annoncé
L’appel à la grève, adressé à l’ensemble des personnels des banques et institutions financières, est assorti d’une consigne claire, ne pas rejoindre son poste de travail. Les salariés sont invités à se mobiliser massivement pour garantir le succès du mouvement et à afficher leur unité autour de leurs syndicats et de l’UGTT.
Pour marquer le coup d’envoi de ce mouvement, un rassemblement est prévu le lundi 3 novembre à 9 heures sur la place Mohamed Ali, devant le siège de l’UGTT, au Grand Tunis. Cet événement vise à rassembler agents et cadres du secteur, donnant une visibilité publique à ce conflit qui s’annonce comme l’un des plus significatifs de l’année dans le paysage socio-économique tunisien.
