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Sauvetage urgent pour le secteur du cuir et de la chaussure

Le secteur tunisien de la chaussure traverse une crise profonde qui nécessite une intervention immédiate des plus hautes autorités. C’est l’alerte lancée ce lundi par Wajdi Dhouib, président de l’Université nationale du cuir et de la chaussure, sur les ondes d’une radio.

Le responsable a souligné l’urgence d’appliquer pleinement le cadre réglementaire, notamment le décret gouvernemental n° 571 de 2020 et l’arrêté n° 2396, qui définissent les normes de sécurité et d’étiquetage pour les chaussures. Il a mis en garde contre les dangers liés à la multiplication des produits du marché informel et de la fripe, dont la qualité non contrôlée présente un risque pour la santé des consommateurs.

Pour inverser la tendance, M. Dhouib plaide pour la tenue rapide d’un conseil ministériel dédié. La filière souffre d’un double mal, une saignée des effectifs et un besoin criant de main-d’œuvre qualifiée. Les chiffres sont éloquents. Le pays comptait 520 entreprises et 6 000 artisans en 2010. Aujourd’hui, il n’en reste respectivement que 180 et 1 500.

Malgré cette contraction, la balance commerciale reste excédentaire. Sur les neuf premiers mois de l’année, les exportations ont généré 1 547,6 millions de dinars, dépassant les importations évaluées à 992,8 millions de dinars. Les investissements se sont quant à eux établis à 36,2 millions de dinars.

L’Union européenne absorbe l’essentiel des ventes à l’étranger, avec l’Italie en tête, devant la France, l’Allemagne, la Slovaquie et le Royaume-Uni.

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