Economie

Résultats fiscaux 2025 : une hausse de 6,4%

Les recettes fiscales ont enregistré une hausse de 6,4 % à fin août 2025 par rapport à la même période de 2024, pour s’établir à 29 105 millions de dinars, contre 27 353 MD un an plus tôt.

Dans son rapport annexé au projet de loi de finances pour 2026, le ministère des Finances explique cette performance principalement par la progression de 6,2 % des recettes du régime intérieur. Cette embellie est attribuée à une accélération du rythme des recouvrements, à un renforcement des contrôles fiscaux et à une légère amélioration de l’activité économique.

Parallèlement, les recettes du régime douanier ont crû de 6,9 %, une évolution qui s’inscrit dans le contexte d’une augmentation de 4,8 % des importations aux prix courants sur la même période.

Les impôts directs, principal moteur

Le détail de ces recettes fait apparaître une nette progression des impôts directs, qui ont augmenté de 8 % sur un an. Leur taux de réalisation s’élève à 65 % par rapport aux prévisions de la loi de finances 2025.

Cette dynamique est notamment portée par l’impôt sur le revenu, en hausse de 4,9 %, avec un taux de réalisation de 68,2 %. Le ministère souligne l’impact positif des mesures de la loi de finances 2025, notamment la révision du barème de l’impôt sur le revenu des personnes physiques. Ces dispositions, conçues pour alléger la pression fiscale sur les ménages et renforcer l’équité, ont également permis de rationaliser les régimes forfaitaires applicables aux revenus fonciers issus de la location de biens immobiliers.

Secteur pétrolier en retrait, les autres sociétés en force

Cette tendance globale masque toutefois un contraste sectoriel marqué. Alors que l’impôt sur les sociétés non pétrolières a bondi de 31,4 %, celui pesant sur les sociétés pétrolières a, à l’inverse, chuté de 28,8 %. Ce recul est imputé à la conjonction d’une baisse des prix et des volumes de production de pétrole et de gaz.

Le rebond spectaculaire de l’impôt sur les sociétés non pétrolières découle directement de l’application de la nouvelle loi ayant révisé les taux selon une mécanique progressive, adaptée à la nature des activités, et élargi l’assiette de cet impôt.

Lutte contre la fraude et impôts indirects

Le ministère indique par ailleurs que les politiques de formalisation de l’économie informelle et de lutte renforcée contre la fraude fiscale ont contribué à cette évolution favorable.

Enfin, les recettes provenant des impôts indirects ont également connu une embellie, soutenues par une meilleure collecte des droits de douane, une augmentation des perceptions au titre de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) et une amélioration du recouvrement de la taxe intérieure de consommation.

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