Le Festival International de Carthage dans sa 56ème édition: Le Récapitulatif
Après deux années d’interruption à cause de la situation pandémique, le Festival International de Carthage est de retour pour sa 56ème édition. Le public tunisien a eu un rendez-vous incontournable avec les artistes de valeur et qui véhiculent des messages de paix et de tolérance.
Le festival a été marqué par la présence sur scène des vedettes de la musique et de la chanson arabe, qui se sont distinguées par leur bonne prestation et leur répertoire riche et varié.
Le festival a commencé par Ocheg Eddenya de Abdelhamid Bouchnek, une comédie musicale grand format qui retrace les moments forts de la série Nouba et de la société Tunisienne dansant et chantant l’art populaire malgré les difficultés de l’époque.
Pour la première fois de son histoire, le Festival international de Carthage a accueilli le group sud-coréen B.I.G. Entre l’expression, la forme qui se caractérise par la modernité et l’universalisme, le groupe a mis le feu aux poudres. Quant’ au jeune public, il a marqué sa présence d’une façon phénoménale. Sur la scène tout va « BI AÏ DJI, BI AÏ DJI », le ton est donné. Etonnante jeunesse !
Pour continuer le voyage sur la scène de Carthage, plusieurs artistes se sont succédé face au public nombreux. Le chanteur Nour Mhenna, qui a su gagner la sympathie et le désir de son public grâce à sa fidélité à son répertoire classique, gravé dans les mémoires. La Super star Ragheb Alama, qui a assuré un show brillant où le rythme et la joie étaient au-rendez-vous. Grâce à son charisme, sa présence et son répertoire musical constitué de mélodies légères et romantiques, il a conquis encore une fois un public fidèle.
Dans son spectacle instrumental ” Nasseer Shamma & the peace builders “, le luthiste irakien Nasseer Shamma et sa formation de solistes, de plusieurs nationalités, ont offert des sonorités pour l’humanité, l’histoire et un monde meilleur.
Parmi les sélections internationales, nous avons assisté au spectacle de la chanteuse Nocembo ZIKODE connue par son tube planétaire« Jérusalema ». La chanteuse sud-africaine s’est distinguée par ses couleurs pures africaines en termes de musique rythmée et de peintures de danse expressives.
Le Théâtre romain a abrité aussi le concert du groupe mythique Jacksons. Leur prestation est, en toute circonstance, calibrée au millimètre, ravissante, exaltante. Les Jacksons ont gardé cette capacité exceptionnelle de se dépenser sans compter, de se fatiguer et sans fatiguer son public., ils se déploient pour une seul cause, divertir et faire danser le public.
Acrobatique, ZAZ s’est lancée sans filet de sécurité, souple et débordée d’une énergie frénétique. Elle a su accrocher le public grâce à son timbre grave, ses gestes rapides, son attitude scénique remarquable et ses élans sauvages de Rock star.
Sans oublier la présence des stars tunisiennes, qui ont enflammé la scène. Mémoire vivante de la musique tunisienne Zied Gharsa a présenté dans le cadre de la 56ème édition du festival de Carthage, un concert inoubliable dans un théâtre archicomble. Tous les critères de réussite étaient réunis : excellente performance instrumentale et vocale, programme de qualité et un public en or.
De la bonne musique free style plaisante, agréable à écouter, les paroles faciles à retenir traitant des préoccupations des jeunes : la désespérance et l’espoir, l’immigration clandestine et l’exil, les parents et les amis, l’amour, l’amitié et la vie, étaient au rendez-vous lors du concert de Balti qui a mis de l’ambiance et a fait chanter et danser son public toutes générations confondues.
Quant’ à lui, Saber Rebai, dès son entrée sur scène, le Théâtre romain de Carthage débordait, les cris fusaient de partout. Le chanteur n’a pas besoin d’émoustiller son public qui réagit au quart de tour à toutes les chansons interprétées, en chantant, en dansant à la folie.
La Hadhra de Fadhel Jaziri, un show soufi vieux de plus de trente ans a fait son retour. Le concept de la spiritualité et du soufisme est traduit dans des éléments visuels dont les chorégraphies et les costumes traditionnels revisités.
Le Festival international de Carthage est pluridisciplinaire, diverses formes d’art étaient présentes, dont le théâtre représenté par le spectacle « Yakouta » de Leila Toubel. Leila est dotée d’une imagination de grand écrivain et d’une présence scénique magistrale, qui a insufflé un esprit d’engagement au théâtre tunisien. Elle a joué, improvisé, déclamé son texte avec une précision et une concentration éblouissante.
Le Festival a pris fin avec un concert de la star égyptienne Sherine. La chanteuse a fait son grand retour sur scène dans une soirée exceptionnelle durant laquelle elle a interprété ses plus belles chansons.
Cette 56ème édition du Festival international de Carthage était dominée par les spectacles nationaux. Une sélection de 33 spectacles a été au line-up dont 15 spectacles tunisiens représentant 45% de la totalité du programme. Les spectacles du Monde arabe représentent 30% alors que les spectacles internationaux ne représentent que 8% de la programmation totale.
Le public tunisien est parti avec en mémoire des shows exceptionnels et une excellente ambiance.