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Réunion présidentielle sur la reconstruction du stade d’El Menzah

Le Palais de Carthage a été le cadre, vendredi, d’un entretien décisif entre le chef de l’État, Kaïs Saïed, et le ministre de la Jeunesse et des Sports, Sadok Morali. Au cœur des discussions : la relance du complexe olympique d’El-Menzah, un projet stratégique financé par la Chine.

Les deux parties se sont penchées sur le protocole d’accord scellé avec l’Agence chinoise de coopération internationale pour le développement (CIDCA), représentée par son vice-président, M. Liu Junfeng. La signature s’est déroulée en présence de l’ambassadeur de Chine en Tunisie, marquant le coup d’envoi officiel d’un projet dont les travaux démarreront début 2025.

Patrimoine et modernité

Le Président Saïed a accueilli favorablement ce partenariat, tout en émettant des directives précises. Il a plaidé pour une préservation de l’architecture emblématique du stade, « véritable patrimoine national », qui devra cependant intégrer des équipements de dernière génération. Piste d’athlétisme, tribunes et systèmes électroniques bénéficieront ainsi des innovations les plus récentes.

Mémoire d’un lieu mythique

Au-delà de la simple rénovation, le chef de l’État a insisté sur la dimension historique des lieux. « Cet ensemble olympique n’a pas seulement accueilli des exploits sportifs ; il a été le creuset où le sport rencontrait l’art », a-t-il souligné, ordonnant des améliorations sur l’ensemble du site.

Un abandon délibéré dénoncé

Le président a vivement déploré l’état de délabrement actuel du complexe, construit dans les années 1960 pour les Jeux méditerranéens. Selon lui, cette dégradation n’est pas fortuite mais résulterait « d’une volonté délibérée d’abandon conduisant à sa cession à de grands lobbies ». Une situation qu’il compare à d’autres sites emblématiques victimes de semblables dérives.

Lutte contre la corruption

Le chef de l’État est revenu sur sa décision d’interrompre les premiers travaux de restauration, évoquant des « dossiers de corruption » ayant entaché le lancement du chantier. Des malversations qui, affirme-t-il, auraient conduit à « un gaspillage des deniers publics » sans précédent.

Une nouvelle ère pour le sport tunisien

Le président a exigé un entretien pérenne des infrastructures sportives et culturelles, et réaffirmé sa détermination à poursuivre « toute personne ayant porté préjudice au peuple tunisien ». Ce projet symbolise ainsi non seulement la renaissance d’un lieu mythique, mais aussi une nouvelle gouvernance dans la gestion des équipements publics.

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