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La formation professionnelle tunisienne à l’ère de l’industrie intelligente

 Le directeur général de l’Agence tunisienne de formation professionnelle, M. Elyes Cherif, a souligné l’importance de miser sur la formation professionnelle, la qualifiant de « choix stratégique » et d’« élément essentiel » pour l’économie. Cette orientation vise à répondre aux évolutions actuelles du marché du travail ainsi qu’aux demandes des acteurs économiques.

Lors d’une déclaration à une radio, M. Cherif a précisé que l’objectif du ministère de l’Emploi et de la Formation professionnelle et de l’Agence, dans le cadre du plan de développement 2026-2030, est de porter le nombre de stagiaires formés d’environ 45 000 actuellement à près du double à l’horizon 2030.

Inauguration d’un laboratoire dédié à l’Industrie 4.0 à Sfax

Intervenant mardi 30 septembre 2025 lors de l’inauguration du laboratoire de formation spécialisée en industrie intelligente 4.0 au Centre sectoriel de formation en électronique de Sakièt Ezzit à Sfax, il a indiqué que cette formation bénéficierait à 13 stagiaires souhaitant intégrer le marché du travail. Il a ajouté que d’autres cycles de formation dans de nouvelles spécialités seraient programmés pour répondre aux besoins du marché, notamment une spécialité en mécanique-électricité dont la première promotion débutera en février 2026.

Un projet soutenu par une coopération internationale

L’ouverture de cette formation en industrie intelligente 4.0 s’inscrit dans le cadre de programmes de coopération technique avec l’Organisation des Nations unies pour le développement industriel (ONUDI), le programme de coopération tuniso-suisse « Formation » avec Swisscontact, supervisé par le ministère de l’Emploi et de la Formation professionnelle, et le programme de coopération allemande dédié à l’industrie 4.0, supervisé par le ministère de l’Industrie, des Mines et de l’Énergie.

L’industrie 4.0 représente une opportunité majeure pour la Tunisie afin de renforcer sa compétitivité économique. Elle nécessite de relever d’importants défis pour le système de formation professionnelle, notamment l’investissement dans le développement des compétences, la mise à jour des programmes de formation et le recours aux expériences internationales, particulièrement pour les méthodologies et la formation des formateurs. L’objectif est de moderniser périodiquement les cursus pour suivre les transformations technologiques et de qualifier les formateurs via des programmes de formation avancés en Tunisie et à l’étranger.

Les partenaires internationaux saluent une initiative cruciale

De son côté, M. Joseph Renggli, ambassadeur de Suisse en Tunisie, a déclaré à Mosaïque que son pays était engagé de longue date et actif dans la formation professionnelle en Tunisie, la considérant comme essentielle pour former les jeunes en fonction des impératifs et des besoins du marché du travail, en collaboration avec le secteur privé et les institutions de formation. Il a confirmé que la Suisse investissait massivement dans ce domaine.

Et M. Lasaad Ben Hussein, représentant de l’ONUDI en Tunisie, a insisté sur l’importance du projet Industrie 4.0, le décrivant comme un « levier stratégique » contribuant au développement durable. Il a estimé que l’inauguration du laboratoire de la quatrième révolution industrielle à Sfax incarnait un modèle pratique de coopération constructive et renforçait la réalisation des objectifs de développement solidaire en soutenant l’emploi décent et le modèle économique via des parcours de formation qualifiants et une industrialisation durable. Il a ajouté que ce projet consolidait les partenariats entre les acteurs publics et privés

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