Flambée des SUV : Greenpeace dénonce l’impact sur le climat
Les ventes massives de SUV thermiques par Hyundai-Kia, Volkswagen et Toyota neutralisent complètement les progrès climatiques réalisés grâce aux véhicules électriques de ces constructeurs, selon un rapport de Greenpeace publié le 29 novembre 2023, à la veille de l’ouverture de la COP28.
Le rapport souligne l’augmentation significative de la part des SUV, des véhicules imposants et polluants, dans les ventes totales des principaux constructeurs mondiaux entre 2013 et 2022.
Le nombre de SUV en circulation dans le monde est passé de moins de 50 millions en 2010 à 330 millions en 2022, dépassant de 1,3 fois le nombre total de véhicules immatriculés dans l’Union européenne, selon le rapport.
En 2021, l’ensemble des SUV a émis plus de 900 millions de tonnes de CO2 sur la route, les classant au sixième rang des pays les plus pollueurs au monde si cette flotte constituait un pays.
Les émissions de CO2 provenant des SUV de Hyundai-Kia, Volkswagen et Toyota ont atteint 298 millions de tonnes en 2022, tandis que les émissions évitées par l’utilisation de véhicules électriques de ces constructeurs se sont élevées à seulement 9 millions de tonnes, d’après le rapport.
Bien que l’étude ne prenne pas en compte les émissions sur l’ensemble du cycle de vie des véhicules, Greenpeace souligne que les émissions sur route représentent « 70 à 80% » du total. Cependant, l’organisation reconnaît que dans la plupart des cas, un véhicule électrique génère moins d’émissions sur l’ensemble de son cycle de vie qu’un véhicule thermique.
Erin Choi de Greenpeace Asie a exhorté l’industrie automobile à cesser le « greenwashing » et à réduire la taille des flottes de SUV tout en électrifiant leurs ventes. Greenpeace exprime également des préoccupations quant à la montée des SUV électriques en raison de leur empreinte carbone plus élevée, principalement liée à la fabrication nécessitant davantage d’acier.
