Déficit jordanien comblé par l’huile d’olive tunisien
Une nette augmentation des demandes d’importation d’huile d’olive en provenance de Tunisie a été enregistrée par les autorités jordaniennes, selon un récent communiqué du ministère jordanien de l’Agriculture. Les demandes concernant l’or vert tunisien représenteraient plus de 70% des requêtes formulées par les importateurs locaux.
Cette forte attractivité s’expliquerait par un double avantage : la compétitivité des prix et la qualité reconnue du produit tunisien. Un bidon de 16 kg d’huile d’olive tunisienne est ainsi estimé à environ 80 dinars jordaniens (JOD), un niveau perçu comme très attractif par les opérateurs du secteur.
Cette tendance intervient dans un contexte où la Jordanie fait face à un déficit important de sa production nationale, évalué cette année à près de 10 000 tonnes. La production jordanienne reste en effet très éloignée des volumes tunisiens, la Tunisie étant un géant mondial du secteur avec une production annuelle avoisinant les 500 000 tonnes, soit près de vingt fois supérieure.
Pour répondre à ses besoins intérieurs, le royaume hachémite a autorisé l’importation d’huile d’olive en provenance des pays membres du Conseil international de l’huile d’olive. Si la Tunisie apparaît comme la source privilégiée, d’autres pays comme l’Espagne, l’Italie ou la Turquie sont également éligibles.
Sur le marché de détail jordanien, les premières estimations indiquent un prix de vente au détail compris entre 5 et 5,5 dinars jordaniens le kilo ou le litre. Le consommateur devrait ainsi pouvoir se procurer un bidon de 16 kg pour une fourchette de prix allant de 80 à 85 JOD.
Face à cet afflux d’importations, le ministère jordanien de l’Agriculture a tenu à rassurer sur la qualité des produits qui seront mis sur le marché. Toutes les quantités importées seront systématiquement soumises à des analyses rigoureuses dans les laboratoires nationaux afin de garantir leur parfaite conformité avec les normes de qualité en vigueur dans le pays.

