« C’est moi qui porte la culotte ! »
Début Décembre 2021, nous pouvions lire le slogan « c’est moi qui porte la culotte », sur de nombreux écrans urbains de Tunis. Action initiée par Ecolibree, projet Tunisien de lutte contre la précarité menstruelle, actif depuis 2015.
Dans le cadre de leur stratégie internationale pour promouvoir la #JusticeMenstruelle, Ecolibree lancera le 17 Janvier 2022 la phase 2 de son action : une campagne de photos, diffusée sur les réseaux sociaux, sur lesquelles nous pourrons voir des courageuses femmes anonymes qui ont accepté de poser en sous vêtements pour lutter contre les tabous liés aux menstruations.
Sur le continent africain les élèves et étudiantes ratent jusque 145 jours par an. Selon l’Unicef, en Afrique, une fillette sur 10 serait déscolarisée pendant sa période de règles. 83% des jeunes filles restant en classe seraient angoissées en raison des douleurs qu’elles ne comprennent pas mais aussi la honte puisqu’associant perte de sang et rapports sexuels, les garçons se moquent souvent des jeunes filles menstruées.
A ceux qui disent qu’elles pourraient faire comme nos ancêtres l’initiateur de la campagne Lotfi Hamadi leur répond qu’avant les solutions n’étaient pas plus absorbantes mais les femmes se satisfaisaient par fatalité, de ce qu’elles avaient. Par ailleurs contrairement à avant, désormais, les matières naturelles telles que le coton coûtent plus cher.
Rappelons que la précarité menstruelle a des effets négatifs sur la santé, sur l’estime de soi et perturbe également les études et la carrière des femmes. Dans un pays qui se dit à la pointe des droits des femmes dans la région, lutter contre la précarité menstruelle est un devoir de tous les citoyens.