NewsSport

Au moins 125 morts dans un stade en Indonésie après un mouvement de foule

C’est l’une des pires tragédies de l’histoire du football : au moins 125 personnes sont mortes, samedi 1er octobre, en Indonésie, dans un mouvement de foule provoqué par des fans envahissant un terrain après un match, a rapporté, dimanche 2 octobre, le gouvernement indonésien.

Le drame, qui s’est déroulé samedi soir dans la ville de Malang, dans l’est de l’île de Java, a aussi fait 323 blessés, selon un dernier bilan, dans cet archipel d’Asie du Sud-Est où les rivalités entre supporters virent souvent à la catastrophe.

Des supporters de l’équipe du Arema FC ont pénétré sur le terrain du stade Kanjuruhan après la défaite de leur équipe 3 à 2 contre celle de Persebaya Surabaya. C’était la première fois en plus de vingt ans que l’Arema FC perdait face à sa grande rivale.

Le stade contenait 42 000 personnes et était au complet selon les autorités. Quelque 3 000 d’entre eux ont envahi le terrain après le match.

La police a tenté de persuader les fans de regagner les gradins et a tiré des gaz lacrymogènes après la mort de deux policiers, ce qui a provoqué des bousculades et des mouvements de foules incontrôlés. De nombreuses victimes ont été piétinées mortellement.

Plusieurs personnes ont notamment été écrasées alors qu’elles couraient vers l’une des sorties du stade, et sont mortes asphyxiées, a détaillé dans un communiqué le chef de la police locale, Nico Afinta.

Des images capturées à l’intérieur du stade montrent une énorme quantité de gaz lacrymogène et des personnes s’agrippant aux barrières, tentant de s’échapper. D’autres portaient des spectateurs blessés, se frayant un chemin à travers le chaos. 

Une enquête ouverte

Le spectacle désolant devant le stade, dimanche matin, révélait les agitations de la veille : des véhicules calcinés, dont un camion de police, jonchaient les rues.

Le gouvernement indonésien a présenté ses excuses pour cet incident et a promis d’enquêter sur les circonstances de ce mouvement de foule.

Le ministre des Sports et de la Jeunesse, la police nationale et le chef de l’Association nationale du football indonésien doivent mener « une évaluation complète des matches de football et des procédures de sécurité », a déclaré le président indonésien, Joko Widodo, dans un discours télévisé.

De son côté, l’Association de football d’Indonésie (PSSI) a suspendu tous les matches prévus cette semaine et interdit à l’Arema FC d’organiser des matches à domicile pour le reste de la saison. Une équipe d’enquêteurs doit se rendre également à Malang pour établir la cause de l’écrasement.

« Nous sommes désolés et nous présentons nos excuses aux familles des victimes et à toutes les parties pour cet incident », a dit le président de PSSI, Mochamad Iriawan.

Le secrétaire général de PSSI, Yunus Yussi, a indiqué avoir communiqué avec la Fifa sur cet incident dramatique, espérant éviter des sanctions de l’organe international.

La Fifa interdit en effet dans ses recommandations d’utiliser du gaz lacrymogène pour le contrôle de la foule sur le terrain.

Cette catastrophe a provoqué une onde de choc dans le monde du football.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *