Youssef Chahed, Le grand narrateur Tunisien : « Il faut oser affronter les vagues et les tempêtes avec courage »
Auteur de cinq livres en français et d’un livre en arabe dialectal
Comment vous sentez-vous après une longue et riche carrière littéraire ?
A dire vrai, ma carrière « littéraire » n’est pas tout à fait longue et riche. Permettez-moi de contester à ma façon la qualité de littéraire. J’ai un immense respect pour les hommes de lettres et les littéraires, je préfère dire que je suis un narrateur, ce qui est presque à la portée de tout un chacun.
Si vous devez présenter vos livres en une phrase chacun, que choisiriez-vous ?
En une phrase ? C’est difficile. Ce sont plus de Mille pages et puis, j’ai trois enfants sans en avoir un préféré. Idem pour mes livres que je considère comme mes petits, cependant comme toutes les mères ou pères, l’ainé a une place très spéciale dans le cœur. Donc, Feuillets d’Enfance, c’est le livre qui m’a fait connaitre auprès des lectrices et lecteurs.
Quelles sont vos influences, vos inspirations pour écrire ?
Etant narrateur, le vécu et la société me donnent énormément d’inspirations. Puis-je ouvrir une petite parenthèse ? Avant de ma pencher sur l’écriture, depuis ma jeunesse, j’ai été épris de la musique et la création des chansons. Vous le savez bien, la musique et les chansons expriment les sentiments, mes livres aussi. Avant de fermer cette parenthèse, je vous renvoie à mon troisième livre : Derniers Feuillets ou Il était une fois Hédia, vous y trouverez des chansons écrites avec même la musique.
Comment votre pratique a évolué au fil du temps ? Entre le premier livre que vous avez écrit et le dernier.
C’est simple, celui qui ne cherche pas à s’améliorer, celui qui se contente du peu, reste indéfiniment à la même place et ne retient pas l’attention des gens. Je ne peux pas vous mettre six plats identiques sur la table et vous demander de les dévorer. Chaque livre est un plat différent que modestement, je considère appétissant, la lectrice et le lecteur se jette dessus pour le « dévorer ».
Quels sentiments ou émotions essayez-vous de transcrire dans vos œuvres ?
Sentiments ou émotions ? Comment dire ? J’ouvre mon cœur, je fouille dans ma mémoire et j’essaie de partager avec les autres ce que je ressens. Parfois, je dénonce certaines pratiques en abordant des faits et du vécu (Les nuits d’un Spectre).
De façon générale, comment écrivez-vous ? J’entends par là cette évolution à partir de l’éclosion du sujet et jusqu’à sa mise en écriture.
Des notes, toujours des notes que je développe et transcrit à ma façon.
Improvisez-vous au fil de l’histoire ou connaissez-vous la fin avant d’écrire ?
Les deux à la fois.
Être écrivain, pour vous, c’est plus un métier ou une passion ?
Un métier ! Pas du tout, c’est surtout une passion. C’est un amour, un grand amour pour l’écriture, peu importe le coût. Mes livres m’ont coûté beaucoup d’argent sans me rapporter un sou.
Quels sont les bons et les mauvais côtés du métier d’auteur ?
Franchement, je ne peux pas m’exprimer sur le métier d’auteur étant donné que je ne considère pas ce que je fais est une pratique d’un métier.
Avez-vous d’autres passions que l’écriture ?
La musique et les chansons. Ils restent mon premier amour.
Avez-vous déjà eu l’occasion d’être invité en tant qu’écrivain à l’étranger ? Si oui, dans quel cadre était-ce ?
Oui, des radios en France ainsi qu’une association m’ont fait l’honneur d’être leur invité. Je vous conseille de visiter mon site web : www.chahedyoussef.fr vous y trouverez ce dont je vous parle (interviews et conférence) et aussi mes chansons.
Auriez-vous des anecdotes concernant votre métier ?
Là, tout de suite, ma mémoire me fait défaut. Toutes mes excuses.
Quel conseil donneriez-vous à nos lecteurs rêvant de devenir écrivain ?
Je ne suis pas très bien placé pour donner des conseils, ce que je peux dire est il faut oser, oser affronter les vagues et les tempêtes avec courage. Il ne faut jamais dire : je ne peux pas, c’est difficile, ce n’est pas à ma portée. Rien n’est difficile comme rien n’est impossible.
Quel message auriez-vous pour les lecteurs qui vous connaissent plutôt à travers vos écritures ?
Ah ! je suis obligé de répondre ? Bon, je me lance bien que je n’ai jamais évoqué ou parlé de mes livres avant leur parution. Donnons-nous un rendez-vous dans moins d’un mois, vous aurez l’occasion de découvrir mon nouveau livre et découvrir un nouveau genre d’écriture.