Wafa Hamdi, cette jeune tunisienne engagée dans l’action climatique locale
Wafa Hamdi, 28 ans, se distingue au sein de la société civile par une intense activité par laquelle elle entend, comme beaucoup de jeunes tunisiens, contribuer à la lutte menée en Tunisie contre les changements climatiques.
Titulaire d’une licence en protection de l’environnement (spécialité traitement et valorisation des rejets) puis d’un Master en technologies de l’environnement (spécialité Génie de l’environnement), elle s’est engagée très tôt dans l’action associative liée à l’environnement en créant à l’université un club dédié à ce domaine dans le but de divulguer à travers le réseautage estudiantin les opportunités ainsi que les informations y afférentes.
Wafa Hamdi est en charge du projet Adaptation citoyenne aux changements climatiques (2017-2018), du programme Environnement et Climat au sein du Réseau alternatif (2017-2019), du projet « Forum vert pour le climat » (2018-2019) et du projet « Action locale climat » (2020-2021). Elle acquiert ainsi une riche expérience qui la hisse au niveau de consultante en changements climatiques.
Dans l’interview qui suit, Wafa Hamdi évoque ses activités qui procèdent d’un engagement citoyen résolu au service de l’environnement et s’exprime sur un défi à relever : la vulnérabilité locale.
- En quoi consiste le projet « Action locale climat » ?
Il s’agit d’une initiative personnelle soutenue par la fondation allemande Heinrich Böll Stiftung (HBS) Tunis. Ce projet est réalisé en collaboration avec 8 communes tunisiennes (Sfax- Mahares – Mateur – Menzel Abderrahmane – Bou Salem -Ain Draham – Djerba Ajim et Dejrba Houmet Essouk). Il s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du processus de gouvernance climat au niveau local dans le but de permettre aux acteurs locaux de contribuer aux efforts nationaux en matière de changements climatiques.
Le projet vise à encadrer les représentants des municipalités, des structures publiques, des structures privées, de la société civile, ainsi que des jeunes activistes et des médias locaux pour les amener à participer à l’action climat à l’échelle locale par la préparation et la mise en exécution de leurs plans locaux climat. Il a également pour objectif l’instauration d’un dialogue structuré avec les différentes parties prenantes tant locales, régionales que nationales.
En outre, je m’emploie à l’exécution d’un deuxième projet dont le but est l’encadrement des jeunes activistes pour la préparation des contributions à la mise à jour de la CDN tunisienne en partenariat avec le point focal de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC), le ministère des Affaires Locales et de l’Environnement (MALE) et le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD).
2- Quels projets envisageriez-vous dans l’avenir dans le cadre de vos activités ?
Je voudrais travailler en profondeur sur les politiques climatiques locales en Tunisie pour faire prévaloir une action climatique locale à même de réduire la vulnérabilité des communautés tunisiennes.
3- Comment jugez-vous la politique tunisienne dans le domaine des changements climatiques?
La Tunisie fait partie des pays avancés en matière d’engagement climat au niveau national. Cependant, elle fait face à de nombreuses difficultés pour la mise en œuvre de ses engagements au niveau local.
4- Avez-vous des recommandations à faire dans ce sens ?
Agir au niveau local en prenant en considération le fait que les engagements nationaux sont des fondements nécessaires pour la réduction de la vulnérabilité des communautés locales.
Interview parue dans le 3ème numéro d’Info Climat: http://www.environnement.gov.tn/images/fichiers/info_climat/info_climat_3.pdf