UIB : 500 millions de dinars de dépôts de plus, mais plus de prêts !
Les derniers indicateurs de l’Union Internationale de Banques (UIB), arrêtés au troisième trimestre 2025, dessinent une trajectoire contrastée. L’établissement affiche une robuste collecte de fonds, mais peine à impulser une dynamique similaire du côté du crédit.
Les dépôts en forte hausse
Le bilan de l’UIB est marqué par une nette progression des ressources collectées auprès de sa clientèle. L’encours total des dépôts a atteint 7 133,1 millions de dinars (MTND) fin septembre 2025, enregistrant une croissance significative de 7,5% sur un an, soit un afflux supplémentaire de 497,2 MTND par rapport à septembre 2024 (6 635,9 MTND).
Cette performance est tirée par l’ensemble des produits d’épargne. Les dépôts à vue ont contribué à la hausse avec +129,2 MTND, tandis que l’épargne a connu un essor remarquable (+170,4 MTND). Les produits de placement, incluant les dépôts à terme et les certificats de dépôt, ont également fortement progressé (+183,6 MTND).
Le crédit à l’équilibre, les produits bancaires stables
En revanche, le levier du crédit montre des signes de faiblesse. Le portefeuille de prêts à la clientèle est resté en quasi-stagnation, affichant un encours net de 6 283,8 MTND, pratiquement inchangé par rapport aux 6 287 MTND enregistrés un an plus tôt.
Dans ce contexte, les produits d’exploitation bancaire se sont maintenus, affichant une stabilité presque parfaite (+0,2%) à 685,3 MTND.
Composantes du résultat : une marge d’intérêt sous pression
L’analyse de la performance révèle des tendances divergentes entre les différentes sources de revenus. La marge d’intérêt a subi une contraction, reculant de 8,8% pour s’établir à 214,3 MTND. Toutefois, ce repli est en grande partie attribuable à l’impact de la loi 2024-41 portant amendement du code de commerce. Une fois cet effet neutralisé (pour un montant de 19 MTND), la baisse n’est que de 0,8%, indiquant une résistance opérationnelle relative.
Pour contrebalancer cette pression sur les intérêts, l’UIB a pu compter sur une augmentation de ses revenus de commissions, en hausse de 2,5% à 114,4 MTND. Par ailleurs, les revenus générés par les activités sur les marchés financiers ont connu une croissance dynamique de 12,5%, atteignant 59,7 MTND, apportant un soutien non négligeable au résultat.
L’encours des emprunts et ressources spéciales a, quant à lui, été revu à la baisse, passant de 147,8 MTND à 115 MTND sur un an.