Tunisie, voiture électrique d’ici 2035
Le secrétaire d’État auprès de la ministre de l’Industrie, des Mines et de l’Énergie, chargé de la transition énergétique, M.Wael Chouchane, a indiqué que la stratégie énergétique de la Tunisie à l’horizon 2035 vise en priorité la décarbonation des usages par l’électrification progressive des secteurs, la hausse de la part des énergies renouvelables dans la production et l’intégration graduelle des véhicules électriques, avec des mécanismes et un cadre réglementaire incitatifs à leur acquisition et à leur usage.
S’exprimant à l’agence TAP, jeudi soir, en marge de la pose de la première pierre de la nouvelle unité industrielle de Bako Motors spécialiste des véhicules légers à propulsion électrique et solaire à Kalaat el-Andalous, Chouchane a salué des investissements qui traduisent « la volonté des entrepreneurs tunisiens d’entrer sur des marchés d’avenir et de bâtir des modèles économiques nationaux compétitifs dans un environnement en rapide mutation ».
Le responsable a réaffirmé la disponibilité du ministère et de l’État à accompagner ces jeunes entreprises, à simplifier les procédures et à soutenir le développement de leurs programmes d’investissement.
Selon M.Chouchane, la feuille de route du pays en matière de transition énergétique repose sur :
- Le renforcement des renouvelables et la réduction de la consommation globale d’énergie.
- La baisse des émissions de gaz à effet de serre.
- L’augmentation de l’intégration des renouvelables dans le mix électrique.
- La maîtrise de l’énergie et la diminution de l’intensité énergétique de l’économie.
La stratégie ambitionne notamment de produire 35 % de l’électricité à partir de sources renouvelables et d’atteindre une économie d’énergie de 30 % sur la consommation finale, contre environ 21 % actuellement.
Créée en 2021 dans la zone industrielle de Mghira, Bako Motors opère dans la micro-mobilité (véhicules légers électriques et solaires). D’après son fondateur, Boubaker Siala, il s’agit de la première marque tunisienne du secteur à obtenir le label « Fabriqué en Tunisie ». L’entreprise, qui se présente comme pionnière en Afrique dans la conception et la fabrication de ce type d’engins, prévoit de porter ses investissements à 11 millions d’euros et de viser un rythme de production d’environ 8 000 véhicules par an.