Economie

Tunisie 2026 : un budget expansionniste de 79 624 MDT

Le gouvernement a dévoilé son projet de Loi de Finances pour 2026, traçant les grandes orientations économiques du pays pour l’année à venir. Ce budget, dont le montant global s’élève à 79,624 milliards de dinars (MD), marque une progression de 3,9% par rapport aux prévisions de l’exercice 2025.

Une analyse détaillée des dépenses révèle une nette priorité accordée à l’action sociale et au fonctionnement de l’État. Les charges budgétaires afficheront une hausse significative de 6,3%, pour atteindre 63 575 MD. Cette enveloppe est principalement destinée à deux postes clés : la masse salariale, qui absorbera à elle seule 40% du total (25 267 MD), et les dépenses d’intervention (19 835 MD), parmi lesquelles les subventions représentent une part conséquente de 9 772 MD. En revanche, l’investissement public et les dépenses de gestion sont alloués respectivement 6 463 MD (10%) et 2 939 MD (4,6%), des proportions qui soulignent un arbitrage en faveur des dépenses courantes.

Des ressources en croissance, portées par le secteur fiscal

Pour équilibrer ces dépenses, l’État table sur une augmentation de 7,1% de ses ressources, évaluées à 52 560 MD. La manne fiscale reste le pilier incontesté du financement, puisqu’elle est attendue à hauteur de 90,9% du total des recettes. Cette projection s’appuie sur un scénario économique optimiste, incluant une croissance du PIB de 3,3% pour 2026, une stabilité du dinar face aux devises internationales et une reprise des importations de biens, anticipée à +4%.

Un budget calibré sur des hypothèses internationales maîtrisées

Parmi les paramètres externes, le prix de référence du baril de pétrole Brent a été fixé à 63,3 dollars pour les calculs budgétaires, un niveau prudent qui se situe légèrement en deçà des cours observés sur les marchés en ce début novembre.

Ce projet de budget s’inscrit dans la droite ligne du nouveau plan de développement 2026-2030. Il cherche à établir un équilibre délicat entre l’approfondissement des missions sociales de l’État et le soutien à une croissance économique inclusive. Les objectifs affichés passent par la consolidation de l’emploi, la revalorisation des salaires dans les secteurs public et privé, un appui renouvelé à l’investissement public et une politique de développement régional plus équitable.

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