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Tataouine pourra-t-elle concilier son rêve agricole et la menace du désert ?

 Le délégué régional au Développement agricole de Tataouine, Mongi Cheniter, a affirmé sur les ondes d’une radio que le gouvernorat regorge de richesses naturelles et dispose d’atouts différentiels significatifs. Il a notamment souligné l’existence d’un important patrimoine hydrique et d’un réseau de zones irriguées, publiques et privées, qui le qualifient pour devenir un pôle leader en matière d’investissement agricole.

Le délégué a ajouté que le secteur de l’élevage constitue la pierre angulaire de l’économie régionale et l’une des principales options stratégiques. Il a expliqué que cet objectif passe par une gestion raisonnée des parcours naturels, relevant ainsi les efforts considérables déployés par les services agricoles pour faire face à des défis tels que la sécheresse, la dégradation du couvert végétal et la fragilité des écosystèmes. L’objectif est de parvenir à un développement agricole et social, ainsi qu’à une utilisation optimale des ressources naturelles. Ces parcours, qui représentent 30 % de l’ensemble des pâturages tunisiens, accueillent plus d’un demi-million de petits ruminants et environ 15 000 têtes de bétail camelin.

Toutefois, M. Cheniter a mis en garde contre l’impact grandissant des changements climatiques, évoquant la menace d’un déséquilibre écologique. En effet, une dégradation importante a été constatée sur certains sites pastoraux, marquée par une avancée tangible de la désertification. Un enjeu d’autant plus crucial que le gouvernorat de Tataouine s’étend sur environ 3,9 millions d’hectares, ce qui représente 24 % de la superficie de la Tunisie.

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