Spécial Argentine : Situation économique et sociale en Argentine (1)
Vue globale de l’économie en Argentine
L’agriculture a été frappée par la sécheresse la plus grave des dernières décennies. Une baisse du PIB de 2,5% est prévue en 2023 en raison de l’impact de la sécheresse et de la persistance et de l’aggravation des déséquilibres macroéconomiques. La sécheresse exceptionnellement sévère se traduira par une récolte inférieure de 35 % par rapport à l’année dernière, ce qui réduira de 17 milliards USD les exportations agricoles.
Cela sera partiellement compensé par de meilleures performances du secteur de l’énergie en raison de la baisse des importations de gaz et de la hausse des exportations de pétrole, qui contribuera à hauteur de 3 milliards de dollars.
L’inflation était de 94,8% en 2022 et l’inflation mensuelle s’est accélérée en janvier et février ; Elle continuera sa tendance vers la hausse pour atteindre selon les prédictions 105% en 2023. Il pourrait y avoir une accélération à 115% en 2024 en raison de la mise en œuvre d’un programme économique visant à corriger les déséquilibres macroéconomiques actuels. Ce programme sera mené par le gouvernement et entrera en fonction en décembre 2023.
Les objectifs annuels convenus avec le FMI pour 2022 ont été atteints. Le solde budgétaire primaire s’élevait à 2,4 % du PIB et, grâce aux taux de change différentiels pour les exportateurs de soja, l’objectif d’accumulation des réserves a également été atteint. En 2023, en raison de l’effet de la sécheresse, l’objectif de réserves internationales sera assoupli, mais l’objectif budgétaire reste inchangé (bien qu’il soit très difficile).
Le taux de change officiel évolue légèrement en dessous de l’inflation au cours des deux premiers mois de l’année. Le Gouvernement s’investit pleinement pour éviter un saut de cette parité.
Le gouvernement a atténué le risque de refinancement sur le marché débiteur en monnaie locale grâce à des échanges volontaires, prolongeant les échéances jusqu’en 2024-25. En outre, le gouvernement a lancé un processus de consolidation de la dette nationale libellée en USD entre les mains de plusieurs entités publiques, pour la concentrer au ministère de l’Économie et à la Banque centrale. Cette mesure fournira des fonds pour financer les besoins budgétaires cette année et une certaine marge de manœuvre pour freiner les pressions sur les marchés parallèles jusqu’aux élections.
(Données recueillies par la BBVA groupe bancaire multinational espagnol)