Réunion sur la gouvernance de la gestion des centres d’hébergement des femmes victimes de violences
La Ministre de la Famille et de la Femme a supervisé une séance de travail ce vendredi 2 juin 2023, au siège du ministère. La réunion a porté sur la gouvernance de la gestion des centres d’hébergement des femmes victimes de violences.
Mme Amel Belhaj Moussa, a appelé à la nécessité d’assurer davantage l’amélioration des services fournis dans les centres « El Amen » que le ministère a créé pour héberger les femmes victimes de violences et les enfants qui accompagnent, et assurer la gouvernance de leur gestion.
Au cours de cette séance de travail tenue, la Ministre a souligné la nécessité pour toutes les parties prenantes de jouer leur rôle dans la mise en œuvre des axes de la stratégie nationale de lutte contre les violences faites aux femmes et l’obligation de l’unification du plan d’action à travers la mise en œuvre d’une vision globale pour soutenir les femmes victimes de violence, sur les plans psychologiques et sociaux et l’autonomisation économique des femmes victimes de violence.
Elle a indiqué que le rôle principal de ces centres ne se limite pas à la prise en charge des femmes victimes de violences et de leurs enfants qui les accompagnent, mais le ministère parie également sur le renforcement de la résilience économique des femmes victimes de violences à travers les mécanismes d’autonomisation mis en place par le ministère pour protéger les femmes victimes de violences de la fragilité économique et renforcer leur indépendance vis-à-vis de l’agresseur et les libérer de la dépendance économique et sociale, soutenir son intégration au marché du travail et au mouvement économique.
D’autre part, la Ministre a souligné la nécessité d’accompagner les enfants accompagnant leurs mères dans les centres « El Amen » et de veiller à ce qu’ils poursuivent leur scolarité et n’interrompent pas leurs études pendant la période passée dans les centres « El Amen », et de bénéficier des services d’éducation préscolaire, tout en recommandant la nécessité de réaliser une base de données et une évaluation sur six ans comprenant des indicateurs de scolarisation des enfants et d’autonomisation des femmes victimes de violences et d’assurer leur formation.
La Ministre a appelé à accélérer l’enregistrement de ceux qui souhaitent lancer des micro-projets à un des mécanismes d’autonomisation économique prévus par le ministère en fonction du statut et des qualifications de chaque victime de violence, que ce soit à travers le programme national « Samida » pour l’autonomisation des femmes victimes de violences et celles qui en sont menacées, ou à travers la ligne de financement privée « Raidet pionnières » dans le cadre du Programme national pour l’entrepreneuriat et l’investissement des femmes sont des femmes pionnières, tout en veillant à ce qu’elles soient qualifiées et formées dans différents spécialisations adaptées aux qualifications de chaque victime de violence.
Mme Amel Belhadj Moussa a annoncé que programme « Samida » a reçu plus de 400 demandes de femmes victimes de violences pour bénéficier de ressources de subsistance, tout en soulignant la volonté du ministère de généraliser les centres « El Amen » dans tous les gouvernorats de la République, dont le nombre a passé d’un seul centre fin 2021 à 11 centres actuellement avec une capacité d’accueil, dépassant les 180 lits, tout en poursuivant les efforts durant les années du plan de développement 2023-2025 pour fournir au moins un centre « El Amen » dans chaque gouvernorat et couvrir toutes les régions de la République avant fin 2024, avec des fonds totaux estimés à 12 millions de dinars.
La Ministre a remarqué que les centres « El Amen », qui ont été mis en œuvre par le ministère, au cours de la période précédente de 2023, ont pris en charge l’hébergement de plus de 200 femmes victimes et leurs enfants accompagnants, et que le nombre des cas d’hébergement est passé de 51 cas en 2021 à 364 cas en 2022.
Il est à noter que les centres « El Amen » ont été créés par le ministère et leur gestion a été confié aux associations spécialisées après la signature d’une convention de partenariat à cet effet dans le cadre du financement public des associations, s’engagent à accueillir les femmes victimes de violence et les enfants qui les accompagnent et s’engagent à leur fournir des services de subsistance, de résidence, de santé, d’accompagnement psychologique, juridique et social et de formation.