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Quel avenir pour le secteur VTC après les récentes mesures en Tunisie?

Dans le cadre de ses efforts pour lutter contre la corruption et les crimes financiers, l’unité nationale d’enquête sur les crimes financiers complexes de la Garde nationale, basée à El Aouina et sous la supervision du parquet du Pôle judiciaire économique et financier, a réussi à dévoiler un réseau impliqué dans des activités de blanchiment d’argent et d’évasion fiscale. Ce réseau était lié à des entreprises exploitant des applications de transport de passagers via des taxis individuels.

Les investigations ont révélé que ces sociétés opéraient sans autorisations légales, utilisant des déclarations fausses et exploitant des comptes bancaires non déclarés pour transférer d’importantes sommes d’argent à l’étranger, en violation flagrante des réglementations en vigueur.

Les enquêtes ont abouti à la saisie d’environ 12 millions de dinars sur les comptes bancaires concernés. En outre, les activités de ces entreprises ont été suspendues, elles ont été radiées du registre national des entreprises, et leurs sièges sociaux ont été fermés. Cette opération marque un engagement clair de l’État pour protéger l’intégrité économique et renforcer la réglementation dans les secteurs technologiques en pleine expansion.

Appel de la Fédération générale du transport à ne pas utiliser l’application « Bolt »

La Fédération générale du transport, affiliée à l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), a lancé un appel pressant à ses membres, notamment les chauffeurs de taxis individuels, pour qu’ils respectent scrupuleusement la loi et évitent d’utiliser l’application « Bolt » pour le transport de passagers. Cette décision intervient suite aux nombreux dépassements constatés, qui ont eu un impact négatif sur le secteur du transport et les intérêts des citoyens.

La Fédération a reçu plusieurs plaintes concernant les répercussions négatives de l’application « Bolt », notamment en termes de concurrence illicite et d’atteinte aux droits des professionnels. Elle exhorte donc tous les acteurs du secteur à se mobiliser collectivement pour garantir le respect des lois régissant le transport public, assurer l’égalité des chances et protéger les revenus de milliers de professionnels.

Bolt veut contester les résultats de l’enquête

Bolt, la principale concernée, nie catégoriquement les accusations des autorités tunisiennes. D’après un porte-parole de la compagnie basée en Estonie, qui requiert l’anonymat, « les accusations du gouvernement tunisien contre Bolt sont totalement infondées ».

Il estime que cette enquête a été ouverte « alors que le gouvernement tunisien essaye de lancer sa propre application de VTC ». « Nous pensons donc qu’ils essayent de nous écarter du marché tunisien avec cette enquête », avance-t-il. « Toutes les opérations de Bolt en Tunisie sont conformes à la législation locale, c’est pourquoi nous avons décidé de contester les résultats initiaux de l’enquête gouvernementale », ajoute le représentant de l’application selon un article paru sur Jeune Afrique.

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