Environnement

Plus de 341 000 déchets caractérisés sur 137 plages tunisiennes

La première phase du programme « Adopt a Beach » (Adopte une plage), piloté par le Fonds Mondial pour la Nature (WWF) Afrique du Nord, a livré un constat édifiant sur l’état de pollution du littoral tunisien. Pas moins de 341 000 déchets marins ont été identifiés et analysés sur 137 plages du pays.

Cette initiative, qui associe collecte de données scientifiques et actions de sensibilisation, a mobilisé 91 équipes. Leur mission non seulement nettoyer les sites, mais aussi établir un état des lieux précis de la nature et de la quantité des déchets qui souillent le sable tunisien.

Le palmarès des objets les plus fréquemment retrouvés est sans appel. Il est dominé par les mégots de cigarettes, suivis par des morceaux de verre ou de céramique, des bouchons et couvercles en plastique, des bouteilles en verre, des fragments de sacs en plastique, des bouteilles en plastique et des canettes métalliques.

Ce triste inventaire confirme la position de la Tunisie comme l’un des pays méditerranéens les plus affectés par la pollution plastique. Des chiffres du ministère de l’Environnement abondent en ce sens : le pays génère annuellement plus de 2,5 millions de tonnes de déchets, dont environ 10% sont des déchets plastiques. Chaque année, 500 000 tonnes de ces plastiques finissent leur course en mer, infligeant des dommages sévères aux écosystèmes marins et représentant une menace pour la santé publique.

Lancé en coordination avec les bureaux du WWF en Grèce et en Turquie, le programme « Adopt a Beach » a pour ambition de fédérer les énergies. Il encourage bénévoles, établissements scolaires et organisations à « adopter » symboliquement une plage pour en assurer un suivi régulier.

Sur le terrain, le WWF Afrique du Nord a formé les participants à des protocoles de surveillance standardisés. En répétant ces opérations à intervalles réguliers, le projet vise à créer une plateforme nationale de référence sur la pollution des plages, à identifier des solutions locales et, in fine, à impulser un changement durable des comportements face à la prolifération des plastiques.

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