Economie

Maghreb: Un regard sur la stabilité économique

Les réserves de change, principalement en dollars américains ou en euros, sont un baromètre essentiel de la santé économique d’un pays. Elles permettent de stabiliser la monnaie nationale, de faciliter les échanges internationaux et d’assurer la liquidité en cas de crise économique. En cas de dépréciation de la monnaie locale, elles servent à intervenir sur le marché pour maintenir sa valeur. Elles jouent également un rôle clé dans la gestion de la dette extérieure. Enfin, de solides réserves en devises sont souvent perçues comme un gage de stabilité financière pour les pays en développement.

L’Algérie se démarque nettement de ses voisins du Maghreb avec des réserves de change atteignant 68,9 milliards de dollars fin 2023, contre 60,9 milliards un an plus tôt. Ce niveau, largement supérieur aux normes internationales, témoigne de la solidité de la position extérieure de l’Algérie et de sa capacité à financer ses importations et soutenir sa monnaie nationale.

Le Maroc occupe la deuxième place avec des réserves de change de 359,4 milliards de dirhams (environ 36,6 milliards de dollars) fin 2023, en hausse de 6,4% sur un an. Cette progression s’explique par une gestion prudente des finances publiques et une stratégie de diversification économique réussie, notamment grâce à ses atouts touristiques et industriels.

Malgré les défis politiques et sécuritaires, la Libye se hisse en troisième position, grâce à son secteur pétrolier, principale source de devises. Ses réserves de change s’élevaient à environ 29 milliards de dollars au 1er mars 2024, un montant jugé cependant insuffisant par la Banque centrale libyenne.

La Tunisie, quant à elle, a vu ses réserves de change atteindre 24,3 milliards de dinars tunisiens (7,8 milliards de dollars) en 2024, en hausse de 1,4 milliard de dinars par rapport à l’année précédente. Bien que modeste en comparaison avec ses voisins, cette progression offre une bouffée d’oxygène à l’économie tunisienne, sous pression. Les transferts des Tunisiens à l’étranger et les recettes touristiques ont également contribué à cette amélioration.

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