L’IA en Santé : Entre opportunités et menaces
Le 10e forum international de la Santé Numérique a placé au cœur de ses discussions un enjeu majeur pour l’avenir de la santé : l’intelligence artificielle (IA). Cette technologie, qui promet de révolutionner la médecine, suscite également des interrogations quant à son impact sur les droits des patients, la relation médecin-malade et l’éthique des soins. Suivez L’Écho Tunisien, partenaire du forum, pour ne rien manquer de cet événement !
Le Professeur Ali Chedli, figure reconnue dans le domaine de la pédagogie médicale, a apporté un éclairage précieux lors de ce forum. Il a rappelé que l’idée de machines imitant le vivant ne date pas d’hier, mais que l’IA, telle que nous la connaissons aujourd’hui, est le fruit d’une longue évolution, marquée par des succès, des échecs et des questionnements.
Selon le Professeur Chedli, l’IA peut être définie comme un ensemble de processus informatiques capables de réaliser des tâches complexes, habituellement effectuées par l’Homme. Dans le domaine de la santé, où les données sont massives et les procédures complexes, l’IA offre un potentiel considérable pour améliorer la qualité des soins, de l’aide à la décision à la médecine distancielle.
Cependant, l’adoption de l’IA en santé soulève des questions éthiques cruciales. Le Professeur Chedli a insisté sur la nécessité de protéger les droits du malade, tels que l’autonomie, la confidentialité et la sécurité de sa personne. L’IA ne doit pas interférer avec ces droits fondamentaux, ni dénaturer la relation médecin-malade.
Le consentement éclairé du patient est un autre enjeu majeur. Le Professeur Chedli a mis en garde contre l’impression d’une « boîte noire » que peut susciter l’IA, tant pour le patient que pour le soignant. Il est essentiel que le patient comprenne comment l’IA est utilisée dans ses soins et qu’il donne son consentement en toute connaissance de cause.
La protection des données médicales est également primordiale. Le Professeur Chedli a rappelé les obligations légales en matière de protection des données personnelles, en soulignant l’importance de la licéité, de la loyauté, de la transparence et de la sécurité. Les données médicales doivent rester la propriété du patient et ne pas être utilisées à des fins commerciales.
