Le métal précieux franchit le seuil mythique de 4 200 dollars
Pour la première fois de son histoire, l’once d’or a franchi le seuil symbolique des 4 200 dollars ce mercredi. Cette performance s’explique par l’anticipation d’un assouplissement monétaire aux États-Unis et par la résurgence des tensions commerciales entre Washington et Pékin.
Vers 06h59 GMT, le cours spot de l’or s’établissait à 4 200,11 dollars l’once, en hausse de 1,4 % par rapport à la veille. Dans le même temps, les contrats à terme sur l’or (échéance décembre) progressaient de 1,3 %, à 4 218,0 dollars.
Plusieurs éléments récents ont conforté les investisseurs dans leur appétit pour le métal précieux. La fermeture partielle de l’administration fédérale américaine, annoncée mardi par le président Donald Trump, ainsi que les déclarations accommodantes du président de la Réserve fédérale, Jerome Powell, ont servi de catalyseurs supplémentaires.
« La fermeture du gouvernement et les propos rassurants de Jerome Powell ont offert de nouveaux arguments aux acheteurs d’or », a commenté Matt Simpson, analyste senior chez StoneX.
Lors d’une intervention très suivie, le président de la Fed a reconnu que le marché du travail américain restait « fragile », tout en jugeant que l’économie pourrait évoluer « sur une trajectoire plus solide que prévu ». Il a toutefois réaffirmé que les décisions en matière de taux d’intérêt seraient prises « réunion par réunion », en fonction de l’évolution de l’emploi et de l’inflation, toujours supérieure à l’objectif de la banque centrale.
Les marchés estiment désormais quasiment acquis que la Fed procédera à une baisse des taux de 25 points de base lors de sa réunion ce mois-ci, suivie d’une diminution similaire en décembre.
Valeur refuge par excellence, l’or a enregistré une progression remarquable de 59 % depuis le début de l’année. Plusieurs facteurs soutiennent cette tendance : les incertitudes géopolitiques et économiques, les perspectives de taux bas aux États-Unis, les achats massifs des banques centrales, le mouvement de dédollarisation et la forte demande via les fonds négociés en bourse (ETF).
Les autres métaux précieux suivent le mouvement
Dans le sillage de l’or, l’argent a connu une vive appréciation de 2 %, pour s’établir à 52,48 dollars, après avoir touché un niveau record à 53,60 dollars la veille. Ce rallye s’explique également par une tension sur l’offre physique.
Le platine a quant à lui gagné 1,3 %, à 1 658,65 dollars, tandis que le palladium avançait de 0,9 %, à 1 538,75 dollars l’once.