Le médecin agressé de l’hôpital Charles Nicolle saisit la justice
À l’hôpital Charles Nicolle, au milieu de la capital, samedi le 12 février, un médecin a été violemment agressé simplement pour avoir revendiqué de meilleures conditions de travail.
Le Dr Wajih Dhakar a rapporté les faits sur son compte Facebook et a indiqué qu’il avait été agressé par une infirmière travaillant dans le même établissement. Seuls pendant la garde de nuit, en l’absence d’infirmières, les médecins ont été appelés à examiner plus de 200 patients en urgence.
En ce sens, il dénonce l’indifférence des infirmières qui abandonnent leur travail et refusent illégalement le travail de nuit.
« Ils ne sont pas là, les patients risquent leur vie, je travaille seul sans aucune aide, et les infirmières ne sont pas là », a-t-il dénoncé alors qu’il se faisait agresser après avoir fait un rapport à la direction de l’hôpital.
A noter, l’Association des Jeunes Médecins appelle à un mouvement de protestation lundi prochain pour condamner l’agression du médecin.
Il a annoncé, ce lundi 14 février 2022 sur les ondes de Mosaique fm, avoir intenté un procès contre l’infirmier qui l’a agressé pour avoir préparé un rapport destiné à la direction sur les mauvaises conditions de travail.
Dans ce rapport, il évoque la négligence vis-à-vis des patients que ce soit de la part des médecins ou du cadre paramédical.
Mettant le doigt sur ces mauvaises conditions dans un statut Facebook, le médecin a été alors pris pour cible par les infirmiers de son service qui n’ont plus voulu coopérer avec lui.
L’un des infirmiers l’a interpellé avant de lui adresser un coup de poing au visage, en présence de plusieurs médecins et infirmiers, témoins de la scène, raconte Wajih Dhakar.
Il va plus loin en indiquant qu’après avoir porté plainte contre son agresseur, une de ses collègues a émis le vœu de témoigner. Depuis, elle a reçu de nombreuses menaces sur les réseaux sociaux, souligne-t-il.
Selon lui, d’autres médecin ont déjà soumis des rapports sur des suspicions de vols, de harcèlements et d’agressions mais l’Inspection générale de la santé et la direction de l’hôpital n’ont jamais réagi.