Le bitcoin est une catastrophe pour notre environnement
Le New York Times vient de publier les résultats de son enquête sur l’impact environnemental du bitcoin aux États-Unis, et les problèmes que pose la production de cette monnaie virtuelle sont multiples.
Jusqu’en 2019, les centrales de production du bitcoin étaient quasiment toutes situées en Chine, jusqu’à ce que le pays décide de bannir cette cryptomonnaie. Les usines ont alors déménagé dans d’autres pays, comme l’Iran, le Kazakhstan et les États-Unis. Mais, comme le révèle le rapport du New York Times, la consommation électrique des installations produisant le bitcoin est immense. Celles-ci mettent en tension le réseau électrique des États américains qui hébergent ces centrales, à l’instar du Texas.
En février 2021, cet État du sud était confronté à l’une de ses pires vagues de froid, avec un blackout électrique qui a coûté la vie à 40 Texans, morts de froid chez eux. Pendant ce temps, la centrale de bitcoin, située à côté d’Austin, consommait en électricité l’équivalent de 6 500 foyers américains. La demande électrique des 34 usines à bitcoin des États-Unis représente de nos jours l’équivalent de la consommation de 3 millions d’Américains.
En plus de générer très peu d’emplois, la production de bitcoin rejette une quantité phénoménale de polluants : 80 à 99 % de sa production nécessite l’usage des énergies fossiles. Selon les calculs du New York Times, l’ensemble des usines à bitcoin des États-Unis rejettent 16,4 millions de tonnes dans l’atmosphère chaque année.
Ce n’est pas tout : certaines centrales sont si étendues qu’elles génèrent une grande chaleur autour d’elles. Au Dakota du Nord, la centrale de Jamestown a réussi à faire fondre toute la neige autour de ses huit bâtiments. Le bruit des ventilateurs servant à refroidir les 30 000 ordinateurs est tellement fort, qu’il pourrait être entendu à 800 mètres de là. Si la monnaie est virtuelle, son impact sur l’environnement est quant à lui bien réel.