Environnement

La transition énergétique nous concerne tous !

Chaque jour, nous consommons de l’énergie devenue indispensable dans notre quotidien. Sans elle, pas de déplacements, de chauffage ni même de lumière ! Pour bénéficier de ce confort, nous produisons l’énergie de différentes manières.

Depuis longtemps, nous utilisons les énergies qu’on appelle « fossiles », elles comprennent le charbon, le pétrole et le gaz naturel. Aujourd’hui, la plupart de nos équipements les utilisent, comme nos voitures qui roulent à l’essence ou au diesel. Mais elles viendront un jour à manquer.

La production mondiale d’énergie repose aujourd’hui à plus de 80% sur les énergies fossiles. Or les ressources fossiles ne sont pas inépuisables et leur combustion génère des gaz à effets de serre tels que le dioxyde de carbone à l’origine du réchauffement climatique. La production d’énergie est la principale source d’émission de gaz à effets de serre dans le monde.

Pour lutter contre le changement climatique, les Etats et les sociétés s’engagent progressivement dans une transition énergétique, pour offrir les mêmes services à nos sociétés en consommant moins d’énergie et en augmentant la part des énergies renouvelables dans la production.

Qu’est-ce que la transition énergétique ?

La transition énergétique est l’émergence d’un nouveau modèle de production et de consommation. L’histoire industrielle témoigne de plusieurs transitions énergétiques : le charbon a succédé au bois lors de la révolution industrielle du début du XIXe siècle, puis au siècle suivant s’ajoutent le pétrole et le gaz.

A l’heure actuelle, la transition énergétique est le passage d’une société fondée sur la consommation abondante d’énergies fossiles, à une société plus sobre et plus écologique.

Concrètement, il faut faire des économies d’énergie, optimiser nos systèmes de production et utiliser le plus possible les énergies renouvelables.

En ce qui concerne les énergies dites « renouvelables ». La nature fournit sans limite ces matières premières. Elles permettent de produire de l’énergie de façon beaucoup moins polluante ! Mais elles sont également variables : le soleil ne brille pas toujours, et le vent ne souffle pas tout le temps.

Mais la transition énergétique, c’est également s’interroger sur notre consommation d’énergie. Nous n’avons pas forcément conscience de l’impact de nos gestes au quotidien, à la fois sur la nature et sur l’environnement… Par exemple, a-t-on vraiment besoin d’éclairer toute sa maison lorsque l’on occupe une seule pièce ? Mieux consommer permet aussi d’optimiser notre système énergétique, afin d’être moins dépendants des importations toujours plus chères, et garantir un accès équitable à tout le monde.

Promotion des énergies renouvelables ainsi que les dispositifs permettant leur intégration dans le réseau électrique (Mobilité électrique, hydrogène vert, les interconnexions du réseau électrique entre pays )

La promotion des énergies renouvelables est un thème d’actualité de par le monde. Chaque pays essaie d’apporter des solutions à son bilan énergétique compte tenu de ses paramètres dits de 3E (Énergie-Économie-Environnement).

Il s’agit ici de mettre en exergue l’ampleur du patrimoine naturel en énergies renouvelables en le conciliant avec la nouvelle technologie afin de répondre aux besoins énergétiques des ménages n’ayant pas accès à l’énergie électrique.

Les énergies traditionnelles que l’humanité a exploitées, en particulier l’énergie pétrolière et ses dérivés comme le gaz ou aussi l’énergie nucléaire ont provoqué aujourd’hui une véritable catastrophe environnementale. De la pollution de la terre et la propagation des catastrophes naturelles telles que les inondations, les tremblements de terre, le réchauffement climatique et le changement climatique. Cependant, les énergies renouvelables respectueuses de l’environnement sont considérées comme une principale alternative à ces énergies traditionnelles polluantes. Elles ont également les mêmes résultats opérationnels mais avec le moindre des catastrophes et des coûts. Parmi les plus importantes de ces énergies, la production d’électricité à partir de l’énergie solaire et du volume des ventes et la production de biocarburants à partir d’huiles végétales telles que le maïs et le tournesol ou encore l’utilisation des nouvelles technologies.

La production naturelle d’électricité

La nature est considérée comme une source principale pour la production de l’énergie en grande quantité et de la puissance efficace et effective. Elle présente des atouts majeurs et contribue à maintenir un environnement propre exempt d’émissions de gaz toxiques. De plus, elle est capable de stocker de grandes quantités de ce type d’énergie, y compris l’énergie solaire, en particulier sur le continent africain. Ceci permet de former une base de production majeure avec des coûts financiers les plus bas. D’abord, en installant des panneaux de production de ces types des énergies, ensuite les stockages et enfin les conversions pour la consommation électrique.

Les biocarburants

Aujourd’hui, les biocarburants extraits de l’huile végétale sont parmi les types les plus importants d’énergies renouvelables émergentes, en particulier pour les pays émergents de sorte qu’ils ont un impact direct sur le consommateur et également sur la consommation publique. Les coûts de production et les prix de sa fourniture sont généralement moins élevés. Parmi les huiles les plus importantes extraites de cette énergie on note en particulier le maïs et le tournesol. Ces huiles sont raffinées et traitées aux laboratoires pour produire des grandes quantités de biocarburants appelés biodiesels ou carburants verts. De plus, la plupart des stations qui fournissent de l’essence aux voitures sont devenues une importante source de distribution de ce type de carburant.

Le rôle de la technologie

La technologie joue un rôle primordial aussi. En effet, elle est devenue une réalité tangible dans notre vie quotidienne. Cette prochaine décennie est considérée comme technologique par excellence. Ceci s’explique par la prévalence croissante des technologies, des recherches et des innovations consacrées à l’industrie, en particulier dans le secteur de l’automobile et de la fabrication à ménager qui est devenue dans son ensemble largement dépendant de l’électronique et de l’utilisation de la connexion de l’Internet dans les plus simples parties de nos vies. Les technologies propres sont le pari de l’avenir afin de réduire la proportion des émissions de gaz toxiques provenant de la consommation du pétrole brut et des carburants qui sont globalement devenus la cause principale des catastrophes majeures sur l’environnement en particulier la pollution de la nature et de l’air.

La mobilité électrique pour accélérer la transition

Il est important d’être conscient des problématiques climatiques et sanitaires et d’être prêt à passer à une mobilité plus propre. Le développement de la mobilité électrique constitue un véritable défi collectif en faveur de la transition énergétique, dans lequel tout le monde s’engage.

La mobilité électrique fait référence à l’ensemble des intervenants et des infrastructures nécessaires à l’utilisation des voitures électriques, des bus, des camions et des trottinettes électriques au quotidien.

Le déploiement des voitures électriques répond à plusieurs enjeux majeurs, dont la réduction des émissions de gaz à effet de serre, l’amélioration de la qualité d’air, la réduction des nuisances sonores et la possibilité de développer de nouveaux modes de transport autonomes.

En Tunisie, de nouvelles solutions de mobilité électrique sont en plein déploiement.

L’e-mobilité n’est plus considérée comme un projet futuriste mais plutôt un processus ou transition en marche. Cette évolution concerne tous les moyens de transport, allant de la trottinette à l’avion, en passant par la moto, scooter, voiture, bus et autres camions.

L’impact de cette transition va révolutionner notre quotidien et bousculer nos habitudes.

En harmonie avec les tendances du marché mondial de l’automobile, l’Agence Nationale pour la Maîtrise de l’Energie (ANME) a signé un accord de partenariat avec le groupe privé Al Badr en juillet 2018. L’objectif étant la promotion de la mobilité électrique à travers la mise en place de projets pilotes. Il s’agissait de la mise à la disposition de l’ANME de 4 véhicules électriques: 3 voitures et un bus. Et cela pour une période déterminée afin de sensibiliser à la nécessité de se convertir à la mobilité électrique. Plus tard, l’ANME a entamé des réflexions sur le développement de la mobilité électrique en Tunisie, en lançant le Programme de promotion de la mobilité électrique en Tunisie, en partenariat avec le Ministère de transport, le Ministère de l’Industrie et des PME, le Ministère des affaires locales et de l’environnement, le Ministère des finances, le Ministère du commerce, la Société tunisienne de l’électricité et du gaz, la Douane tunisienne et l’Agence technique de transport terrestre.
Ce programme vise à réduire la consommation énergétique de transport et de son impact environnemental à travers l’introduction, dans le parc des véhicules nationaux, des véhicules électriques/hybrides.

L’hydrogène vert pour une consommation d’énergie plus responsable


Aujourd’hui, la majeure partie de l’hydrogène produit est dit “gris”, car sa méthode de fabrication dépend des énergies fossiles : charbon, gaz naturel…

La production d’hydrogène vert repose quant à elle sur des sources décarbonées : l’électricité renouvelable, éolienne ou solaire. Pour produire de l’hydrogène vert, on a ainsi recours au procédé d’électrolyse de l’eau, qui n’émet pas de gaz à effet de serre.
L’hydrogène vert est donc un vecteur énergétique propre qui permet de diversifier le mix énergétique et qui favorise la transition énergétique.

La Tunisie est dans la course à l’hydrogène vert. Ceci s’est traduit par le lancement de son premier projet de production d’hydrogène vert « Hydrogène vert au service d’une croissance durable et une économie décarbonisée en Tunisie – H2 Vert.TUN », qui vise à améliorer les conditions cadres afin de développer une chaîne de valeur basée sur les énergies renouvelables pour l’hydrogène vert et ses dérivés en Tunisie.

Le projet est articulé sur 4 composantes stratégiques qui sont en alignées aux priorités du gouvernement tunisien. Il est question du développement de la stratégie nationale pour l’hydrogène vert mais également de l’appui à la création d’une économie de l’hydrogène vert. La troisième composante concerne le renforcement de la recherche, de l’innovation et de l’innovation. En ce qui concerne le dernier point fondateur, il s’agit de la mise en place d’un hub technologique tuniso-bavarois pour l’hydrogène vert.
Face à la situation nationale et internationale actuelle, la Tunisie doit impérativement chercher des alternatives énergétiques. Prendre le virage de l’hydrogène vert représente ainsi une réelle opportunité pour la Tunisie et sa transition énergétique.

Les interconnexions du réseau électrique entre pays

Les interconnexions jouent un rôle majeur dans la stratégie des pays de l’énergie pour la mise en place d’un réseau électrique durable permettant une plus grande intégration des énergies renouvelables et garantissant à chacun l’accès à l’électricité à tout moment et au meilleur prix.

Les interconnexions offrent la possibilité d’importer de l’électricité depuis un pays voisin en cas de tension sur l’approvisionnement national, ce qui constitue une solution économiquement efficace.

Prenons l’exemple des pays de l’Europe, depuis près de 25 ans, une Europe de l’électricité intégrée, interconnectée et solidaire s’est peu à peu construite. Résultat : le marché européen de l’électricité est l’un des plus vastes du monde.

Aujourd’hui, plus de 400 interconnexions relient les pays européens entre eux dans le réseau électrique. C’est le cas par exemple de la ligne souterraine entre l’Espagne et la France, reliant Santa Llogaia à Baixas. 43 gestionnaires de réseaux de transport d’électricité (comme RTE en France ou Terna en Italie) sont ainsi connectés à l’échelle européenne. Ils ont une capacité annuelle d’échange de 450 TWh, soit l’équivalent de la consommation française.

En résumé, les avantages d’un bon niveau d’interconnexion entre pays voisins sont les suivants:

  •  Les systèmes électriques sont plus fiables et les risques de pénurie réduits.
  • La nécessité de construire de nouvelles centrales est moindre, ce qui permet de réaliser des économies.
  • Les consommateurs bénéficient d’un choix plus large, ce qui allège les factures des ménages.
  • Les réseaux électriques peuvent mieux intégrer des niveaux croissants d’énergies renouvelables, notamment des énergies à caractère variable comme le solaire et l’éolien.

En Tunisie, le démarrage de la réalisation du projet d’interconnexion entre la Tunisie et l’Italie débutera à partir de l’année 2025.
Ce projet s’inscrit dans le cadre d’un réseau électrique euro-méditerranéen reliant l’Europe et les pays de l’Afrique du Nord et consiste à mettre en place un câble sous-marin Haute tension à courant continu de 600MW entre la Tunisie (le Cap Bon) et l’Italie (La Sicile).
Cette coopération est importante puisque la Tunisie dispose d’une grande potentialité et est interconnectée avec la Libye et l’Algérie.

Transition énergétique en Tunisie

L’énergie est placée au cœur des engagements de la Tunisie. En effet, dans le cadre de sa contribution déterminée au niveau national (CDN), mise à jour et soumise en 2021 à la Convention-cadre des Nations unies sur le Changement climatique, la Tunisie a rehaussé ses ambitions d’atténuation des émissions de gaz à effet de serre et s’est fixée pour objectif de réduire l’intensité carbone nationale à 45% à l’horizon 2030 par rapport à son niveau de 2010. Le secteur de l’énergie se place au cœur de ces ambitions. Car, la Tunisie prévoit de développer davantage la production et l’accès aux énergies renouvelables, améliorer son efficacité énergétique, maîtriser les émissions dues aux procédés industriels.

M. Néjib Osman, Expert en énergie et changements climatiques, a expliqué dans une déclaration à notre site L’Echo Tunisien que « pour renforcer l’efficacité énergétique, la Tunisie doit cesser de raisonner sur le court terme. Il faut ainsi avoir une vision sur le long terme ».
Ensuite, il s’agit « d’établir un véritable plan d’actions avec des objectifs annuels sur le court et le moyen terme. Nous parlons ici du plan conceptuel ».

Puis vint l’étape la plus importante, celle de « la mise en place des conditions favorables à l’investissement, il faut instaurer une gouvernance nationale et sectorielle. Tous les secteurs doivent fixer des objectifs qui permettent de favoriser l’efficacité énergétique et faire en sorte de bien réussir leurs missions. La préparation d’un plan d’actions est d’une grande importance parce que c’est ce qui va permettre de préparer toutes les actions à mener au cours de l’année afin d’atteindre les objectifs fixés. Il faut aussi disposer d’un plan d’investissement, des projets ainsi que des sources de financement », a ajouté M. Osman.

Le scénario du secteur de l’énergie dans le cadre du plan climat de la Tunisie est basé sur la mise en œuvre de programmes ambitieux de développement de l’efficacité énergétique et des énergies renouvelables. Sur ce sujet M. Osman a indiqué que « pour réussir, le gouvernement doit instaurer un climat favorable d’investissement pour inciter les gens en leur fournissant la réglementation adéquate. Il doit également mettre en place les conditions favorables à l’implication du secteur privé ».
« Le suivi est l’étape à suivre, il doit être annuel. C’est une étape où l’on va tout vérifier quant à l’atteinte des objectifs. L’occasion de faire des rectifications sur le plan organisationnel, réglementaire, financier etc, rajoute la même source.

Pour information, un premier Forum Afrique-France sur la transition écologique et énergétique s’est tenu du 27 au 29 septembre 2022, à Gammarth. Cet événement favorisera l’échange entre les entrepreneurs sur les questions énergétiques et écologiques dans l’objectif de contribuer à l’identification de solutions concrètes au développement durable dans le cadre de la coopération franco-africaine.

Les énergies renouvelables sont devenues le pari du futur pour atteindre un développement durable, qui prend en compte la productivité en quantités constantes et requises et qui contribue au développement de l’industrie et de la technologie et maintient un environnement exempt de toxines.

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