La production d’électricité en hausse de 4% en 2025
La production nationale d’électricité a maintenu sa courbe ascendante au cours des neuf premiers mois de l’année 2025. Selon le dernier rapport sur la conjoncture économique publié par l’Observatoire National de l’Energie et des Mines, le bilan est positif avec une croissance de 4% par rapport à la même période de 2024.
Les chiffres publiés ce jeudi révèlent que la production globale a atteint 15 950 GWh, incluant l’autoproduction renouvelable, contre 15 305 GWh l’année précédente. Cette hausse soutient une demande locale en progression, bien que modérée, puisque les volumes destinés au marché intérieur n’ont augmenté que de 2%.
Importations et mix énergétique : La STEG garde le leadership
Pour répondre à la demande, les importations d’électricité, en provenance principalement de l’Algérie, ont continué de jouer un rôle significatif. Elles ont couvert 11% des besoins de la consommation nationale à fin septembre.
La Société Tunisienne de l’Electricité et du Gaz (STEG) conserve sa position dominante dans le paysage énergétique, assurant à elle seule 94% de la production nationale. La part du renouvelable dans le mix électrique s’est, quant à elle, établie à 6%, une proportion qui reste modeste mais qui s’accompagne d’un dynamisme notable sur le front du solaire décentralisé.
Le solaire photovoltaïque gagne du terrain
Un signal fort émane du développement des énergies propres, avec l’installation de près de 400 MW de toitures photovoltaïques dans le secteur résidentiel. Les secteurs industriel, tertiaire et agricole ont, pour leur part, contribué à hauteur de 70 MW supplémentaires sur les réseaux moyenne et haute tension, confirmant une adoption croissante de l’autoconsommation.
Baisse de la pointe de consommation
Malgré l’augmentation de la production, un indicateur technique a retenu l’attention : la puissance appelée en pointe a légèrement fléchi. Elle s’est établie à 4 837 MW à fin septembre 2025, affichant un recul de 1% par rapport au pic de 4 888 MW enregistré un an plus tôt, suggérant une possible évolution des habitudes de consommation ou des effets des politiques d’efficacité énergétique.
