La fusée lunaire de la NASA entame son périple vers le Centre spatial Kennedy
La NASA se prépare à lancer la mission Artemis II l’année prochaine, qui verra quatre astronautes s’approcher à moins de 80 miles de la surface lunaire. Pour cette mission, la fusée Space Launch System (SLS), la plus puissante jamais construite par la NASA, est en route vers le Centre spatial Kennedy en Floride.
Le 213 pieds (65 mètres) de l’étage central de la SLS a récemment quitté la Michoud Assembly Facility de la NASA près de la Nouvelle-Orléans. Transporté sur 1,3 mile jusqu’à la barge Pegasus, il entame un voyage de 900 miles jusqu’au Centre spatial Kennedy. Boeing Space, l’un des principaux fabricants de cette fusée, a diffusé des images du départ de ce gigantesque booster.
La barge Pegasus transporte les réservoirs d’hydrogène liquide cryogénique et d’oxygène liquide qui alimenteront les quatre moteurs-fusées RS-25 de la SLS, ainsi que l’avionique et l’ordinateur de vol du véhicule. À son arrivée en Floride, la fusée SLS subira les derniers tests et ajustements en vue de la mission Artemis II, prévue pour septembre 2025.
Artemis II représente un moment historique, marquant le retour de l’humanité en orbite lunaire pour la première fois depuis Apollo 17 en 1972. La SLS, qui génère une poussée impressionnante de 8,8 millions de livres au lancement, a déjà prouvé ses capacités en 2022 lors d’un vol d’essai qui a envoyé le vaisseau spatial Orion dans l’espace.
Un succès d’Artemis II préparera le terrain pour Artemis III, une mission qui ambitionne de faire atterrir la première femme et la première personne de couleur sur la lune. Le plan est de lancer Orion en orbite lunaire avec la fusée SLS, où il s’amarrera ensuite au vaisseau spatial Starship de SpaceX pour le transfert des astronautes à la surface lunaire.
Cependant, le développement et les tests en cours du véhicule Starship par SpaceX pourraient entraîner des retards pour Artemis III. Malgré ces défis, la NASA reste déterminée à envoyer les premiers astronautes d’Artemis sur la lune avant la fin de la décennie, consolidant ainsi son rôle de leader dans l’exploration spatiale.