Economie

La France au bord de la crise de dette ? La démission de Lecornu affole les marchés

L’annonce inattendue de la démission du Premier ministre français, Sébastien Lecornu, ce lundi 6 octobre, a provoqué un vent de panique sur les marchés financiers, illustrant la sensibilité des investisseurs à l’instabilité politique.

Dans la foulée de cette révélations, les taux d’emprunt français ont connu un sursaut immédiat. Le rendement de l’obligation d’État à dix ans a brièvement franchi le seuil des 3,61%, avant de se stabiliser autour de 3,57% en milieu de matinée, affichant néanmoins une hausse de sept points de base. Un niveau qui alerte les observateurs. « Si le seuil des 3,60% est durablement franchi, la dette française pourrait s’exposer à des attaques spéculatives massives, ce qui amplifierait la nervosité des marchés », a commenté Antoine Andreani, responsable de la recherche chez XTB France.

La Bourse de Paris n’a pas été épargnée par ce mouvement de défiance. Le CAC 40 a plongé de plus de 2% en séance, effaçant la légère avance enregistrée vendredi. Les valeurs bancaires, particulièrement sensibles aux tensions sur les taux, ont été sévèrement sanctionnées. BNP Paribas a cédé 6,00% et Crédit Agricole 5,56%, figurant parmi les plus fortes baisses de l’indice phare.

Cette onde de choc s’est également propagée au marché des changes. L’euro a nettement fléchi face au dollar, perdant 0,63% pour s’établir à 1,1688 dollar. La démission du chef du gouvernement français, en renforçant la crise politique, alimente les craintes d’une dégradation de la note souveraine de la France, un scénario redouté par les acteurs du marché obligataire.

La situation rappelle la fragilité des équilibres économiques en période d’incertitude politique, un signal que les investisseurs suivront avec une attention accrue dans les prochains jours.

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