Economie

Guerre en Ukraine : une nouvelle attaque fait peser un risque pétrolier mondial

Les prix du pétrole ont progressé de plus de 1 % ce vendredi, portés par des craintes sur l’approvisionnement après qu’une attaque ukrainienne par drone a endommagé un dépôt pétrolier stratégique dans le port russe de Novorossiisk, sur la mer Noire.

Le baril de Brent de la mer du Nord a gagné 79 cents, soit 1,25 %, pour atteindre 63,80 dollars. Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain a, quant à lui, augmenté de 82 cents, ou 1,38 %, pour s’établir à 59,50 dollars.

Les deux références avaient bondi de plus de 2 % lors des premiers échanges en Asie avant de réduire une partie de ces gains. Sur la semaine, le Brent affiche une hausse de 0,28 %, tandis que le brut américain a reculé de 0,38 %.

Des responsables russes ont indiqué que l’attaque de ce vendredi avait endommagé un navire dans le port, des bâtiments résidentiels et un dépôt de pétrole à Novorossiisk, blessant également trois membres d’équipage du bateau.

« Les attaques de drones ukrainiens… ont suscité de nouvelles inquiétudes concernant les perturbations des flux d’approvisionnement pétrolier, étant donné que ce port est le deuxième plus grand centre d’exportation de pétrole de Russie », a déclaré Juny Joh, analyste principale du marché pétrolier chez Sparta Commodities.

Des sources sectorielles ont rapporté que les expéditions de brut via Novorossiisk avaient atteint 3,22 millions de tonnes, soit environ 761 000 barils par jour, au mois d’octobre, avec un total de 1,794 million de tonnes de produits pétroliers exportés.

Les deux bruts de référence avaient chuté d’environ 3 % mercredi après que l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) a estimé que l’offre pétrolière mondiale dépasserait légèrement la demande mondiale en 2026, un revirement par rapport aux prévisions précédentes qui anticipaient un déficit.

L’Agence américaine d’information sur l’énergie (EIA) a annoncé jeudi que les stocks de pétrole brut avaient augmenté plus que prévu la semaine dernière, tandis que les réserves d’essence et de distillats avaient diminué moins qu’attendu.

L’EIA a précisé que les stocks de brut avaient augmenté de 6,4 millions de barils pour atteindre 427,6 millions de barils au cours de la semaine close le 7 novembre, contre une anticipation de hausse de 1,96 million de barils dans un sondage Reuters.

Les investisseurs surveillent également l’impact des sanctions occidentales sur les approvisionnements pétroliers russes et les flux commerciaux.

Les États-Unis ont imposé des sanctions aux sociétés pétrolières russes Lukoil et Rosneft dans le cadre des pressions pour pousser le Kremlin à engager des pourparlers de paix concernant l’Ukraine. Ces sanctions interdisent les transactions avec ces deux entreprises après le 21 novembre.

La banque J.P. Morgan a indiqué jeudi qu’environ 1,4 million de barils par jour de pétrole russe, soit près d’un tiers du potentiel d’exportation maritime, étaient ajoutés au pétrole bloqué sur les navires, le déchargement ralentissant en raison des sanctions américaines contre Rosneft et Lukoil.

La banque a ajouté que le déchargement des cargaisons deviendrait encore plus difficile après le 21 novembre.

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