Des journalistes récompensés à Tunis pour leur travail sur les droits humains
La coordinatrice du plaidoyer et des campagnes à la section tunisienne d’Amnesty International, Samar Sahiq, a déclaré, dans un entretien à une radio ce jeudi, que le nouveau rapport de l’organisation se présente comme un prolongement de celui de la Rapporteuse spéciale des Nations Unies sur la Palestine, Francesca Albanese.
Intitulé « Confronter l’économie politique mondiale qui permet à Israël de perpétrer un génocide, une occupation et un apartheid », il examine les entreprises qui, selon l’ONG, financent les crimes israéliens à Gaza et dans les territoires palestiniens occupés.
Lors de sa troisième édition à Tunis, le Prix des médias pour les droits humains, organisé par Amnesty International, a récompensé plusieurs travaux journalistiques. Placée sous le thème « Libertés et résistance : de Gaza à la Tunisie, des voix qui s’expriment, des images qui documentent et des luttes qui persistent », la cérémonie a distingué des lauréats dans trois catégories : meilleur article professionnel, meilleur article amateur et meilleure photographie de presse.
Le rapport d’Amnesty International Tunisie a identifié des entreprises de différents pays qui, selon ses termes, « contribuent au financement du génocide à Gaza et soutiennent le projet colonial de colonisation israélien dans les territoires palestiniens occupés ».
Parmi les secteurs pointés du doigt figurent :
Le tourisme en ligne : Des plateformes internationales de réservation qui facilitent l’expansion des colonies israéliennes en commercialisant des hébergements situés dans ces implantations, considérées comme illégales au regard du droit international.
Les technologies : Des sociétés spécialisées dans les logiciels et l’intelligence artificielle ayant fourni des outils d’analyse de données à l’armée et aux services de renseignement israéliens.
L’équipement lourd : Des fabricants dont les engins sont utilisés, selon le rapport, pour démolir des habitations et des infrastructures palestiniennes.
L’armement : Des entreprises de l’industrie aéronautique et de l’armement qui ont fourni des bombes et des systèmes de guidage utilisés lors des raids sur Gaza.
Le document cite également :
La surveillance : Des sociétés de technologies de surveillance ayant équipé l’État israélien de caméras utilisées dans ce qu’Amnesty qualifie de « système d’apartheid » contre les Palestiniens, ainsi que des technologies de reconnaissance faciale déployées en Cisjordanie et à Gaza.
Les drones et armements avancés : Plusieurs autres entreprises sont mentionnées pour leur rôle dans la fabrication d’armes, de drones et de systèmes avancés utilisés par l’armée israélienne.