Femme et enfant

Dépénalisation de l’Avortement à Puebla, Mexique

Au cœur du Mexique, l’État de Puebla a récemment franchi une étape décisive en matière de droits reproductifs. Lundi dernier, par un vote significatif de 29 voix pour et 7 contre, les législateurs locaux ont approuvé la dépénalisation de l’avortement jusqu’à douze semaines de grossesse. Cette décision fait suite à des directives de la Cour suprême fédérale du Mexique, qui a jugé la criminalisation absolue de l’avortement anticonstitutionnelle en 2021 et confirmé cette position en 2023.

L’annonce a suscité des réactions passionnées au sein de la société mexicaine. D’un côté, les défenseurs des droits des femmes saluent une avancée majeure vers l’autonomie reproductive et la protection de la santé des femmes. De l’autre côté, l’Église catholique locale a exprimé une opposition ferme, arguant que l’avortement va à l’encontre des valeurs morales et du droit à la vie.

Le Mexique fonctionne comme une fédération, donnant à chaque État une autonomie relative pour légiférer sur des questions comme l’avortement. Cependant, les décisions de la Cour suprême fédérale peuvent invalider les lois locales si elles sont jugées contraires à la constitution. La ville de Mexico a ouvert la voie en 2007 en dépénalisant l’avortement jusqu’à douze semaines, influençant progressivement d’autres régions du pays à revoir leurs législations.

La réforme à Puebla s’inscrit dans un paysage national en mutation, marqué par des débats intenses sur les droits des femmes et la législation reproductrice. Alors que plusieurs États mexicains continuent de naviguer à travers des terrains politiques et juridiques délicats, la dépénalisation de l’avortement à Puebla représente non seulement une avancée significative mais aussi un point d’achoppement au sein de la société mexicaine contemporaine.

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