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Déclin de la production de gaz en Égypte

La production de gaz naturel de l’Égypte a connu un déclin notable l’année dernière, entraînant la mise en place d’un plan de « réduction de charge » pour faire face aux coupures de courant. Récemment, la compagnie italienne Eni a annoncé le retrait de son navire de forage Saipem Santorini du champ de Zohr, en raison d’une dette de 1,6 milliard de dollars impayée par le gouvernement égyptien.

Ce retrait risque d’interrompre les projets de développement du plus grand champ gazier d’Égypte, selon Energy Platform, une plateforme spécialisée dans l’énergie. Bien que 270 millions de dollars aient déjà été versés à Eni, le solde restant de 1,6 milliard de dollars constitue un obstacle majeur.

En Égypte, le ministre du Pétrole, Tarek El-Molla, avait prévu d’augmenter la production du champ de Zohr en forant et en complétant 20 puits, avec cinq autres prévus à partir de 2024, pour atteindre une production quotidienne de 2,2 milliards de pieds cubes de gaz. Cependant, les retards de paiement ont compromis ces plans.

Malgré un paiement partiel de 270 millions de dollars, Eni a retiré son navire de forage, ce qui laisse un solde important à régler. Le gouvernement égyptien a payé une partie de ses dettes en mars dernier, mais des difficultés financières persistantes ont entravé ses efforts pour honorer ses engagements envers les compagnies énergétiques étrangères.

La production de gaz en Égypte a diminué, passant de 6 milliards de mètres cubes en février 2021 à 4,5 milliards de mètres cubes en mars 2023. Cette baisse a été exacerbée par la diminution de la production du champ de Zohr.

Le champ de Zohr est vital pour l’Égypte, représentant 35% à 40% de sa production quotidienne de gaz. Sa découverte par Eni en 2015 a ouvert des perspectives majeures pour le pays en tant qu’exportateur d’énergie.

Cependant, la crise énergétique en Égypte persiste, avec des coupures de courant fréquentes malgré les efforts pour augmenter la production et diversifier les sources d’énergie. Les perspectives de l’Égypte en tant qu’exportateur régional d’énergie dépendront de sa capacité à régler ses dettes et à relancer le développement du champ de Zohr.

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