COP27 : l’Afrique signale une injustice
La question financière occupe une place centrale à la COP27 de Charm el-Cheikh, en Égypte. Au cours de la deuxième journée du sommet, la plupart des dirigeants africains et des pays en développement ont réclamé plus de moyens pour faire face aux conséquences des changements climatiques. En effet, ce sont les pays les plus vulnérables et moins pollueurs, et pourtant souvent les plus touchés par les réchauffements climatiques. L’Afrique tient à trouver un accord de plus si les précédents n’ont pas été respectés.
En 2009, à Copenhague, les pays riches avaient promis 100 milliards de dollars par an aux pays du Sud à partir de 2020. Mais selon l’OCDE, un peu plus de 83 milliards ont été mobilisés par les pays riches.
Selon un rapport de la COP, les pays du Sud auront besoin de plus de 2000 milliards de dollars par an d’ici 2030 pour financer leur action climatique.
Le président kenyan William Ruto a appelé lundi 07 novembre à la reconnaissance des « besoins spéciaux » de l’Afrique dans la lutte contre le réchauffement, soulignant le « cauchemar » vécu par les Africains et aussi les atouts du continent dans ce combat.
« L’Afrique représente moins de 3% des émissions mondiales »
« L’Afrique représente moins de 3% des émissions responsables du changement climatique, mais elle est la plus gravement touchée par ses conséquences. Et par conséquent, il est donc juste et approprié que cette conférence prenne les mesures nécessaires pour reconnaître les circonstances et besoins spéciaux de l’Afrique », a expliqué le dirigeant kenyan.
La Première ministre de la Barbade Mia Mottley, dont le pays est frappé de manière récurrente par des phénomènes météorologiques extrêmes, a également été l’un des nombreux dirigeants à critiquer les pays industrialisés pour avoir délaissé le reste du monde.
« Nos capacités d’accéder aux voitures électriques, ou nos moyens d’avoir des batteries et des panneaux photovoltaïques sont limités à cause des pays qui peuvent produire pour eux-mêmes et qui occupent une place de premier plan sur la transition énergétique. Sur ces questions, les pays du sud sont à la merci des pays nord », a dit la Première ministre.
Le président du Sénégal Macky Sall a exhorté les pays pollueurs à respecter leurs engagements financiers. « Les pays les plus riches doivent mettre la main au portefeuille » estiment les pays africains. « Ce n’est pas le moment de parler mais d’agir », selon la commissaire de l’Union africaine.