Amel Belhaj Moussa : Les jardins d’enfants étatiques représentent seulement 6% du secteur
La ministre de la Femme de l’Enfance et des Personnes Agées, Mme Amel Belhaj Moussa a déclaré qu’elle avait lancé des actions sur terrain pour collecter des informations et des données relatives aux jardins d’enfants clandestins.
Mme Amel Belhaj Moussa a expliqué qu’elle avait demandé aux commissariats régionaux de la femme, de la famille et de l’enfance d’enquêter rapidement sur ce genre de structures et ce a été cette matinée 22 novembre 2021 sur les ondes de la Radio Nationale. En expliquant que « Ceci nous a permis de découvrir l’existence de 26 jardins d’enfants clandestins. Ces espaces font l’objet de décisions de fermeture émanant des ministères de la Femme et de l’Intérieur. J’ai, récemment, mené une campagne de fermeture de plusieurs jardins d’enfants ».
La ministre Mme Belhaj Moussaa a également ajouté que son département voulait réinstaurer les jardins d’enfants municipaux en annonçant « Nous voulons avoir un jardin d’enfants par municipalité. Celles-ci étaient au nombre de 223 en 1995. Actuellement, la Tunisie en compte seulement 53. La baisse de ce chiffre a facilité l’apparition des structures clandestines… Les jardins d’enfants étatiques représentent seulement 6%, contre 94% appartenant au secteur privé ».
La ministre a fait rappelé que son département avait signé 5 accords permettant la création ou l’augmentation de la capacité d’accueil de six jardins d’enfants municipaux. La décision de la ministre a été en fait de de consacrer trois millions de dinars à ce genre de structure et ce afin de créer dix autres jardins d’enfants municipaux.
De surcroît, Mme Belhaj Moussa a mentionné qu’un nouveau cahier des charges doit être lancer afin de combler les insuffisances en ce domaine, surtout au niveau de formations des employés et d’installation de matériel de contrôle.
La ministre a informé que « 52% des enfants tunisiens âgés entre 3 et 5 ans, soit 320.000 personnes, n’intègrent pas des jardins d’enfants reconnus. Soit ils restent à la maison, soit ils intègrent des structures clandestines. Ce chiffre est choquant ! ». Dans ce contexte, la ministre a précisé qu’elle a procédé à la création d’un centre dédié aux enfants qui sont à la rue.