La Tunisie acte un nouveau partenariat méditerranéen avec l’UE
Trente ans après l’historique Déclaration de Barcelone, l’Union européenne et ses partenaires méditerranéens, parmi lesquels figure la Tunisie, se sont retrouvés ce vendredi dans la cité catalane pour commémorer cet anniversaire et acter le lancement officiel d’un « Pacte pour la Méditerranée ». Cette nouvelle feuille de route ambitionne de redynamiser un partenariat euro-méditerranéen confronté à des enjeux complexes.
Présenté le 16 octobre 2025 par la Commission européenne et la Haute Représentante de l’UE, ce Pacte consacre la région méditerranéenne comme une « priorité stratégique » pour l’Europe. Il structure la coopération future autour de trois piliers fondamentaux : la valorisation des personnes en tant que moteurs d’innovation, le renforcement de l’intégration économique, et une approche liant sécurité et gestion des flux migratoires.
Portée par la vision « Une mer, un pacte, un avenir », cette initiative cherche à construire un espace méditerranéen commun, consolidant les relations entre l’UE et dix pays du Sud, dont la Tunisie.
Un pacte pour une intégration renouvelée
Intervenant en amont des célébrations, M. Stefano Sannino, Directeur général pour le Moyen-Orient, l’Afrique du Nord et le Golfe au sein de la Commission européenne, a souligné la volonté de « consolider cette relation et parvenir à une intégration plus poussée ». Dans une déclaration exclusive accordée à l’envoyée spéciale de L’Echo Tunisien à Barcelone, il a insisté : « Le Pacte pour la Méditerranée est un Pacte pour l’Intégration ». Son objectif est d’opérer un « changement de paradigme » pour réaliser le plein potentiel du partenariat, en s’appuyant sur les principes de « copropriété, cocréation et responsabilité partagée ».
Un partenariat d’égal à égal
Echo aux propos de M. Sannino, la Commissaire européenne pour la Méditerranée, Mme Dubravka Šuica, a présenté ce nouveau cadre comme la base d’un « partenariat d’égal à égal et de coresponsabilité ». Elle a précisé que ce Pacte capitalise sur les « liens historiques et culturels » unissant les deux rives de la Méditerranée et entend se concentrer sur des « domaines stratégiques d’intérêt commun », où défis et aspirations sont mutuels.
Ce nouveau Pacte pour la Méditerranée se pose ainsi comme la pierre angulaire d’une relation revitalisée, appelée à relever les défis du siècle grâce à une collaboration plus étroite et une vision partagée de l’avenir.

