Face à la menace terroriste, Washington réaffirme son soutien ciblé à Tunis
Une délégation de haut rang du Commandement des États-Unis pour l’Afrique (AFRICOM), conduite par son commandant, le général Dagvin Anderson, a effectué une visite officielle à Tunis du 12 au 14 novembre 2025. Cette tournée, présentée comme le reflet d’une relation historique de plus de deux siècles, avait pour objectif principal de renforcer le dialogue stratégique et la coopération militaire bilatérale.
Accompagné de plusieurs hauts responsables, dont le contre-amiral Ben Snell et le général Justin Hoffman, le général Anderson a été reçu par le ministre tunisien de la Défense, Khaled Shili. Les entretiens ont porté sur des dossiers prioritaires tels que la modernisation des forces armées, l’état de préparation opérationnelle, la lutte contre le terrorisme et la coordination interarmées.
Démonstrations et renforcement des capacités
Au-delà des discussions, cette visite a été l’occasion pour la partie américaine de présenter, via des démonstrations concrètes, comment la coopération de défense a contribué à renforcer les capacités militaires tunisiennes. Les États-Unis entendent ainsi illustrer l’impact de leur soutien sur l’efficacité opérationnelle de la Tunisie et son rôle croissant en matière de sécurité régionale.
La délégation s’est également entretenue avec le nouvel ambassadeur américain en Tunisie, Bill Bazzi, et son équipe. L’accent a été mis sur le maintien de la dynamique des programmes bilatéraux, des entraînements conjoints et des exercices militaires, considérés comme essentiels pour accompagner le développement continu de la Tunisie en tant qu’acteur de stabilité.
Un engagement réaffirmé face aux défis communs
L’AFRICOM a profité de chaque rencontre pour réitérer l’engagement des États-Unis à fournir un « soutien ciblé et limité » à son partenaire tunisien. Cet appui vise à atteindre des objectifs de sécurité communs et à contrer l’influence terroriste dans la région.
Dans un contexte géostratégique en mutation, l’armée américaine souligne que le théâtre africain reste d’une importance capitale. Les efforts de sécurité déployés sur le continent dépassent, selon elle, les frontières africaines et contribuent directement à la stabilité en Europe et dans le reste du monde, y compris à la sécurité du territoire américain.
Cette visite de haut niveau s’inscrit donc dans une logique de consolidation d’un partenariat ancien, mais également d’adaptation face aux défis sécuritaires contemporains qui exigent une réponse coordonnée.

