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Secteur bancaire: restructuration et contrôle renforcé en 2026

Alors que les débats sur le projet de loi de finances 2026 s’apprêtent à s’ouvrir, le gouvernement inscrit la réforme du système bancaire parmi ses grandes priorités pour l’année à venir. Selon les orientations dévoilées dans le projet de budget économique, un examen approfondi du dossier des banques mixtes et de la gestion des créances classées sera engagé dès 2026.

L’objectif affiché est de dynamiser le financement de l’économie nationale. Pour y parvenir, les pouvoirs publics entendent renforcer le rôle du secteur bancaire en tant que principal pourvoyeur de capitaux, tout en veillant à la préservation de sa stabilité financière.

Restructuration et soutien aux PME

Le plan d’action prévoit la mise en œuvre de programmes dédiés à la restructuration des banques mixtes, ainsi que de la Banque de financement des petites et moyennes entreprises (BFPME). Parallèlement, les services de la Société tunisienne de garantie (SOTUGAR) seront développés afin de faciliter l’accès des PME aux crédits et de soutenir les projets d’investissement.

La stratégie gouvernementale s’articulera également autour d’un contrôle renforcé des établissements bancaires. Elle inclut l’exécution d’une stratégie spécifique pour l’examen des créances classées et le suivi rigoureux des plans stratégiques de réforme que les banques sont tenues de mettre en place.

Un contexte marqué par des défis persistants

Ces initiatives s’inscrivent dans la continuité des efforts engagés dès 2025 pour encadrer et consolider le secteur bancaire. Ce dernier évolue dans un environnement économique difficile, caractérisé par un net ralentissement de l’activité de crédit observé depuis deux ans et une augmentation préoccupante des créances.

En prévision de ces défis, la Banque Centrale de Tunisie (BCT) avait pris les devants en 2025 en publiant deux circulaires majeures. La première (n°1-2025) visait à garantir une meilleure couverture des risques potentiels et à anticiper toute dégradation de la qualité des actifs bancaires. La seconde (n°2-2025) encadrait la distribution des dividendes dans l’optique de consolider les fonds propres des établissements.

Ainsi, l’année 2026 s’annonce comme un chantier crucial pour la finance tunisienne, avec l’ambition de créer un système bancaire plus robuste et plus à même de répondre aux besoins des opérateurs économiques.

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