Afrique : l’UE investit dans l’énergie de demain
Dans une mobilisation financière accélérée, l’Union européenne (UE) a annoncé, courant octobre, un nouveau train de mesures de 618 millions d’euros destiné à accompagner la transition énergétique sur le continent africain. Cette enveloppe, qui s’inscrit dans une dynamique plus large, porte le total des fonds engagés par Bruxelles à plus de 1,16 milliard d’euros en l’espace d’un mois seulement.
Une ambition : électrifier l’Afrique durablement
Cette initiative stratégique répond à un constat sans appel : une part significative de la population africaine reste encore privée d’un accès stable à l’électricité. L’objectif affiché est de combler ce déficit tout en favorisant une croissance respectueuse de l’environnement. Les fonds alloués doivent servir à financer des projets concrets d’énergies renouvelables – solaire, éolien, hydroélectricité – ainsi qu’à moderniser et étendre les réseaux de distribution dans plusieurs pays, dont la Mauritanie, le Togo, la République démocratique du Congo et le Kenya.
Au-delà de la production : sécuriser le réseau
L’approche européenne ne se limite pas à la seule installation de capacités de production. Elle entend adresser l’ensemble de la chaîne de valeur. Une attention particulière est ainsi portée au développement d’infrastructures de transport – avec des corridors électriques régionaux – et à des solutions innovantes de stockage de l’énergie. Cette vision intégrée est cruciale pour assurer un approvisionnement fiable et continu, notamment dans les zones rurales souvent isolées, et pour réduire la dépendance historique aux combustibles fossiles.
Un partenariat renforcé pour une croissance verte
Pour les dirigeants européens, cet investissement massif est un levier pour générer de nouvelles opportunités économiques et améliorer les conditions de vie des populations. En garantissant un accès à une énergie propre et financièrement accessible, l’UE espère stimuler un climat propice aux investissements et à une croissance durable.
Bien que les projets en soient encore majoritairement au stade de la contractualisation, leur concrétisation marquerait une étape décisive dans le partenariat énergétique entre l’Europe et l’Afrique. Cette feuille de route s’aligne à la fois sur les Objectifs de développement durable des Nations Unies et sur les priorités énergétiques définies par l’Union africaine, illustrant une volonté commune de construire un avenir énergétique résilient pour le continent.