La Tunisie plaide à Nairobi pour une Afrique intégrée et prospère
Lors de la 24e session du Sommet des chefs d’État et de gouvernement du COMESA (Marché commun de l’Afrique orientale et australe), le ministre des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l’étranger, M. Mohamed Ali Nafti, a porté haut la voix de la Tunisie. Il a réaffirmé, ce jeudi, l’engagement constant du pays en faveur d’une intégration africaine plus solide et plus efficace, considérée comme un levier indispensable pour asseoir les fondements d’une paix durable, d’une stabilité politique et d’un développement économique inclusif à l’échelle du continent.
Un engagement stratégique pour une intégration performante
Intervenant devant cette assemblée de haut niveau, le ministre a insisté sur la nécessité de créer un environnement propice à une intégration économique régionale à la fois plus inclusive et plus performante. Selon lui, cet idéal ne peut se concrétiser que dans un cadre bâti sur la sécurité, la stabilité et une coopération renforcée entre les nations membres.
M. Nafti a rappelé que l’adhésion de la Tunisie au COMESA relevait d’un « choix stratégique », matérialisant une volonté politique claire d’ouverture et un attachement profond au projet d’intégration continentale. Ce choix porte déjà ses fruits, la Tunisie s’est hissée au rang des cinq plus grands exportateurs vers les pays du COMESA, une progression significative rendue possible par les avancées concrètes dans la mise en œuvre de l’accord d’adhésion.
Des réformes structurelles pour faciliter les échanges
Pour accompagner cette dynamique, la Tunisie a engagé un train de réformes législatives visant à fluidifier et à intensifier la coopération économique et commerciale au sein de la zone. Le ministre a illustré cet effort par l’exemple de l’Accord conclu lors du Forum régional pour le renforcement des capacités des autorités de la concurrence, organisé en avril dernier à Tunis en partenariat avec la Commission de la concurrence du COMESA.
Au-delà des aspects réglementaires, la Tunisie contribue activement à la réalisation du programme exécutif dans des secteurs jugés prioritaires, tels que les semences agricoles et la sécurité alimentaire, démontrant ainsi sa volonté d’apporter une valeur ajoutée tangible à l’ensemble des membres.
Ambition : faire de la Tunisie un hub continental
Le ministre a également souligné le positionnement unique de la Tunisie, qui aspire à jouer un rôle de hub économique et logistique de premier plan pour le commerce intra-africain. Grâce à sa situation géographique privilégiée, à la charnière de l’Afrique du Nord et de l’Afrique subsaharienne, le pays se présente comme une passerelle stratégique naturelle entre le continent africain et l’espace euro-méditerranéen.
Ce sommet, placé sous la présidence du chef de l’État kényan et en présence de nombreux dirigeants de la région, vise justement à consolider la coopération régionale et à donner une nouvelle impulsion à l’intégration économique en Afrique. Un objectif que la Tunisie, à travers la voix de son ministre, semble plus que jamais déterminée à porter et à concrétiser.
