Tunisie-Afrique ESG : l’heure de la transition énergétique souveraine
Lors du Sommet Africain sur la Responsabilité Environnementale, Sociale et de Gouvernance (ESG), qui s’est tenu jeudi, le secrétaire d’État auprès du ministère de l’Industrie, de l’Énergie et des Mines, chargé de la Transition Énergétique, Wael Chouchen, a réaffirmé l’engagement de la Tunisie. Il a déclaré que le pays avait intégré à ses stratégies l’accompagnement de la dynamique industrielle et de ses nouveaux défis, tels que l’adoption de l’industrie 4.0 et la maîtrise de l’empreinte carbone. Cet enjeu concerne particulièrement plus de 6 000 entreprises industrielles, dont 2 000 sont entièrement tournées vers l’exportation.
Une position stratégique et des atouts compétitifs
S’exprimant lors de cette troisième édition du sommet, M. Chouchen a mis en avant les atouts de la Tunisie. Sa position géographique, à la fois africaine et euro-méditerranéenne, son réservoir de compétences avec plus de 10 000 ingénieurs diplômés annuellement son engagement en faveur des technologies modernes et son écosystème dynamique de start-ups innovantes constituent, selon lui, des leviers essentiels. Ces atouts permettraient au pays « d’assurer une transition énergétique significative tant à l’échelle locale que continentale ».
L’IA au service des enjeux ESG
Le secrétaire d’État a souligné la parfaite adéquation entre le thème de ce sommet l’utilisation stratégique de l’intelligence artificielle pour relever les défis ESG et carboniques et les orientations nationales. Cette convergence est vue comme un moyen de garantir la durabilité et la compétitivité des entreprises, notamment dans leur secteur exportateur.
Une vision partenariale et souveraine pour l’Afrique
M. Chouchan a également plaidé pour un partenariat renforcé entre la Tunisie, les nations africaines et européennes, un partenariat « mutuellement bénéfique » capable de porter une nouvelle image du continent. Il s’agit de démontrer la capacité de l’Afrique à concevoir ses propres modèles technologiques modernes, respectueux des impératifs ESG.
Le gouvernement tunisien, a-t-il assuré, s’attelle en permanence à créer un cadre législatif et réglementaire incitatif, visant à sécuriser la pérennité des entreprises.
Le secrétaire d’État a conclu sur une note résolument souverainiste : « Les pays africains n’ont pas à suivre ou à se soumettre aux conditions et règles édictées par d’autres. Ils doivent, au contraire, s’approprier une place de choix et imposer leur propre vision, résolument tournée vers l’avenir. »