Economie

Tunisie : les investissements étrangers bondissent de 22,3 % au premier semestre 2025

Le ministère des Finances a présenté cette semaine son rapport sur l’exécution du budget de l’État pour le premier semestre de l’année 2025. Les chiffres dévoilés montrent une économie en légère reprise, portée par une hausse significative des investissements directs étrangers et des recettes touristiques.

Selon le rapport, le produit intérieur brut (PIB) a enregistré une croissance de 2,4 % sur la période. Le marché du travail montre également des signes d’amélioration, avec un taux de chômage en recul, passant de 15,7 % à 15,3 %. L’inflation, quant à elle, est restée stable à 5,4 %.

La donnée la plus marquante de ce bilan semestriel est la progression robuste des investissements étrangers, qui ont grimpé de 22,3 %. Cette performance est attribuable principalement aux entrées d’investissements directs étrangers (IDE). Elle est confortée par une hausse des recettes touristiques de 8,4 % et une augmentation identique de 8,4 % des transferts de fonds des Tunisiens résidant à l’étranger.

Sur le plan monétaire, le ministère indique que l’encours net des devises étrangères à la date du 3 septembre 2025 couvre 108 jours d’importation, assurant une marge de confort appréciable. Par ailleurs, le dinar tunisien s’est renforcé face au dollar américain et à l’euro au cours du premier semestre, avec des appréciations de 1,6 % et 0,7 % respectivement.

Le rapport souligne également une atténuation des pressions inflationnistes ces derniers mois. Cette tendance a incité la Banque centrale de Tunisie (BCT) à procéder à un assouplissement monétaire en abaissant son taux d’intérêt directeur à 7,5 % dès le mois de mars 2025.

Enfin, le ministère des Finances réaffirme dans son bilan la poursuite des efforts pour consolider les ressources propres du budget de l’État et ancrer le principe de l’autonomie. Cette stratégie passe par le renforcement des recettes fiscales et non fiscales, ainsi que par une rationalisation des dépenses publiques, l’objectif étant de respecter le niveau de déficit ciblé par la loi de finances pour l’année 2025.

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