Tunisie : le tourisme vise 13 milliards de dinars et 35 000 emplois d’ici 2030 (Vidéo)
L’Institut Arabe des Chefs d’Entreprises (IACE) a organisé, jeudi 18 septembre 2025, la neuvième édition du Forum Économique Tunisien sous le thème « Le Tourisme en Tunisie : Vers de nouveaux horizons ». Cet événement majeur avait pour objectif de prospecter l’avenir du secteur touristique et d’explorer les opportunités susceptibles de renforcer le positionnement international de la Tunisie.
À cette occasion, l’IACE a présenté une étude approfondie sur le potentiel des différents segments touristiques, en particulier les formes non conventionnelles, susceptibles de contribuer significativement au développement du tourisme national.
Dans une déclaration exclusive accordée à L’Écho Tunisien, Safouen Ben Aïssa, universitaire et conseiller au sein de l’IACE, en a dévoilé les principales conclusions : le secteur pourrait atteindre 13 milliards de dinars de recettes directes à l’horizon 2030, tout en générant près de 35 000 emplois nouveaux.
M. Ben Aïssa a précisé que l’étude s’était principalement concentrée sur les modèles de tourisme alternatif, tels que le tourisme médical et de bien-être. « Ces niches ne visent pas à remplacer le tourisme balnéaire traditionnel, mais bien à enrichir et à étayer l’offre touristique globale. L’enjeu est de renforcer l’attractivité de la destination Tunisie et d’accroître ses recettes », a-t-il expliqué.
Il a ajouté que l’impact réel de cette stratégie dépasse le seul cadre des revenus directs. Elle induit également d’importantes retombées socio-économiques, notamment une contribution majeure à la baisse du chômage grâce à la création de milliers d’emplois un volume qui « excède la capacité actuelle de l’État à générer des emplois chaque année ».
Toutefois, Safouen Ben Aïssa a souligné que la réalisation de ces objectifs ambitieux exigeait des réformes structurelles profondes. Parmi les priorités : la modernisation d’un cadre juridique qu’il a jugé obsolète, ainsi que l’adoption d’une vision proactive afin de s’adapter aux mutations mondiales du marché touristique.
