Tunisie : les exportations industrielles en légère hausse de 1,9% au premier semestre 2025
Les exportations du secteur industriel tunisien ont enregistré une hausse de 1,9 % au premier semestre 2025 par rapport à la même période de 2024, pour atteindre 29 478,3 millions de dinars, selon les chiffres communiqués par l’Agence de promotion de l’industrie et de l’innovation (API). Toutefois, cette légère progression, qui reflète une reprise modeste, a été éclipsée par la forte augmentation des importations. Celles-ci se sont élevées à 32 027,8 millions de dinars, en hausse de 8 % par rapport au premier semestre 2024.
Cette dynamique contrastée a entraîné une nette détérioration du solde commercial industriel. Le déficit s’est en effet creusé pour s’établir à 2 549,5 millions de dinars, un niveau bien supérieur à celui de 2024, qui était de 713,3 millions.
L’analyse sectorielle fait apparaître des performances très disparates. Les « industries diverses » ont été le principal moteur de la croissance, avec une progression remarquable de leurs exportations de 16,8 %, tandis que leurs importations reculaient de 3,3 %. Les industries chimiques ont également affiché une performance robuste, avec une croissance des exportations de 12 %, supérieure à celle de leurs importations (+5,3 %). Le secteur des matériaux de construction, de la céramique et du verre a connu une forte croissance à l’exportation (+17 %), couplée à une baisse des importations de 3,1 %. Les industries mécaniques et électriques ont vu leurs exportations et importations augmenter respectivement de 6,2 % et 14,5 %. En revanche, le textile habillement, pilier historique de l’exportation, n’a enregistré qu’une croissance modeste de 1 % à l’exportation.
Certains secteurs ont affiché des résultats préoccupants. Les industries alimentaires ont subi un net repli, avec une chute de 23,3 % de leurs exportations, et la filière cuir et chaussures a reculé de 2,4 %, tandis que ses importations progressaient de 5,3 %. Cette analyse sectorielle met en lumière les forces et les faiblesses persistantes de l’appareil productif tunisien face à la concurrence internationale.